On aimait déjà le morceau mais le clip qui accompagne la pièce de Julien Barthélémy (réalisé par l’artiste lui-même), est lui aussi une vraie réussite dans le genre, avec une multitude de références d’époque, de clins d’œil à la carrière et au parcours du groupe, ainsi que quelques dessins de Kingju, le Old Dirty Bastard français (en vivant). En moins de 3 minutes, c’est tout un monde (en partie disparu), pop en diable, qui déboule et envoie à l’auditeur un précipité d’images de sa jeunesse. Entre Mad Max et le Prisonnier, la Planète Sauvage de René Laloux, c’est avec un immense plaisir qu’on décrypte l’arrière-plan en entendant les rappeurs nous raconter comment c’était (mieux ou pas) avant.
Le crew le plus intelligent de France (exæquo avec le Klub des Loosers) fait partie désormais des combos old school qui vieillissent bien. Leur son est éternel et leur qualité d’écriture, bien supérieure à la moyenne, fait voyager leurs titres de générations en générations. On ne doute pas que cette compilation exceptionnelle Sons2Ouf va ravir les collectionneurs, les fans de la première heure et convertir quelques jeunots. Le Stupeflip a quasiment 25 ans. C’est un bel âge pour être irrésistible.
Photo : couverture du 1er maxi de Stupeflip (2002)