Tenement Song : nouvel extrait pour les Pixies… et c’est pas si mal

PixiesA quelques semaines maintenant de la sortie d’Head Carrier, les Pixies continuent d’aligner les titres, dans une stratégie de la présence un peu discutable (pourquoi éventer l’album avant sa sortie à ce point ?) mais désormais quasi généralisée consistant à livrer titre sur titre à l’approche du jour J. La prévalence des réseaux sociaux dans les approches marketing est en train de causer du dégât chez les amateurs de format long. Heureusement pour eux (les Pixies), ce nouveau titre, comme le précédent, tient la route et nous conforte dans l’idée qu’on pourra écouter le successeur d’Indie Cindy sans trop de craintes.

Avec Tenement Song, dont le clip est très soigné, le groupe de Frank Black livre une chanson au refrain enlevé et plutôt réussie, malgré un texte assez pauvre. The drumsticks were his treasure trove/ Found in the ashes of The Coconut Grove/ Hey, man, can you give me something?/ Hey, man, did you give me something? Hey, man, nothing comes from nothing, Hey, man, something came from somewhere, Hey, man, it’s a tenement song/ On and on and on, Tenement song. Même les Happy Mondays font des trucs plus cool. Alors oui, le groupe a perdu en dynamique et en impact : on le déplore sur quasiment chaque morceau. Moins frais, moins fringant, moins évident, moins véloce. Cela ressemble toujours un peu à du Frank Black alourdi par le poids des ans mais il y a de beaux restes. Santiago est souverain et mène souvent les débats, tandis que la basse reste, semble-t-il définitivement sur ces nouvelles chansons, en retrait. Le magicien Lovering fait ce qu’il peut et ce qu’il sait faire de mieux depuis les débuts du groupe : s’aligner sur le mieux disant avec une pulsation métronomique.

Évidemment c’est le chant du Black qui aimante l’attention. Souvent en roue libre, il ne fend plus l’air comme jadis mais délivre son blues pop inimitable avec une certaine souplesse retrouvée et une bonhomie rassurante. Que les titres émargent à trois minutes, un plus ou un peu moins, on a toujours cette satanée impression qu’il y a du gras et des séquences de liaison qui auraient pu être économisées. Dire qu’on s’ennuie vite ou qu’on se lasse ne serait pas tout à fait vrai, ni tout à fait faux. L’effet de surprise n’y est plus mais on peut tout de même apprécier s’attabler à nouveau dans une auberge qui a su conserver une partie de sa générosité et de sa chaleur humaine… Les Pixies ont l’intensité d’un bon feu de cheminée. A l’approche de l’automne, on prend par habitude.

Recevez chaque vendredi à 18h un résumé de tous les articles publiés dans la semaine.

En vous abonnant vous acceptez notre Politique de confidentialité.

Mots clés de l'article
, , , ,
More from Benjamin Berton
The Fall / Post TLC Reformation
[Cherry Red Records]
Il n’est pas tout à fait certain que le disque ait eu...
Lire la suite
Join the Conversation

8 Comments

    1. Désolé Alfredo. J aime bien cette formule. Ce n est pas idiot du tout. Ça signifie juste qu écouter les Pixies aujourd’hui c est comme se tenir devant un feu de cheminée : ça réchauffe, c est pas forcément intense et c est plan plan/confortable alors que jadis c était le brasier, le volcan,…. en langue française on appelle ça une image.

      1. says: Alfredo

        C’est bien ce que je pensais : tu prends tes lecteurs pour des demeurés. Ben non, Benji, les Pixies ça s’écoute ni passivement ni dans son fauteuil 18ème, ou alors c’est qu’on n’y a rien compris. Et non, on ne retrouve pas « nos bons vieux Pixies » alors que leur nouveau son est très loin de leurs premiers albums. Ton article est paresseux et mal foutu. On est d’ailleurs plusieurs à le penser apparemment. Remets-toi un peu en question, à l’occasion.

Leave a comment
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *