Staline avait choisi le mineur Alekseï Grigorievitch Stakhanov pour incarner la propagande de son régime politique. Pas sûr que Donald Trump choisisse Anton Newcombe pour incarner cette Amérique qui travaille et défend vaillamment ses valeurs traditionalistes.
Pourtant le leader-instigateur-compositeur-producteur-interprète-manitou de The Brian Jonestown Massacre est un bel exemple de rédemption. On le voyait bien en slacker magnifique, capable de fulgurances géniales mais incapable de construire une œuvre dans le temps. Mais ces dernières années, force est de reconnaître que Newcombe va au charbon avec envie et besogne dur. Alors qu’en 2016, sont parus 2 singles et l’album Third World Pyramid – qu’on apprécie d’ailleurs de plus en plus à l’usure et qu’il conviendrait de réévaluer à sa juste mesure -, le tout soutenu par une longue tournée aux quatre coins du globe, le musicien a trouvé le moyen d’enregistrer avec ses musiciens désormais habituels onze nouveaux morceaux auxquels participent Emil Nikolaisen (Serena-Maneesh) et Pete Fraser (The Pogues, New Young Pony Club) au saxophone. Tim Burgess (The Charlatans), Shaun Rivers et bien évidemment la magnétique Tess Parks passent aussi derrière le micro.
D’ailleurs c’est la chanteuse canadienne qui incarne le premier extrait Groove Is In The Heart que l’on peut découvrir avant Don’t Get Lost, seizième album de BJM qui sortira le 24 février – toujours sur la propre structure de Newcombe, A Records, et toujours avec l’appui de Differ-Ant.
02. Melodys Actual Echo Chamber
03. Resist Much Obey Little
04. Charmed I’m Sure
05. Groove is in the Heart
06. One Slow Breath
07. Throbbing Gristle
08. Fact 67
09. Dropping Bombs On The Sun
10. UFO Paycheck
11. Geldenes Herz Menz
12. Acid 2 Me Is No Worse Than War
13. Nothing New to Trash Like You
14. Ich Bin Klang