De qui TVAM est-il le nom ? Celui que les fans voient comme le fils (ou l’imam) caché de Depeche Mode, de Marylin Manson et de… Spiritualized, est devenu l’un des électroniciens cold post new wave les plus côtés d’Angleterre. Il faut dire que son premier album Psychic Data avait laissé des traces et fait des dégâts dans les coeurs, initiant un nouveau mélange tonique et sombre d’électro, de rock et de psychédélisme hypnotique.
Quatre ans plus tard, TVAM, soit le producteur mystérieux Joe Oxley, revient avec sa frange et son air d’étudiant malingre et d’oiseau de nuit, pour nous proposer un High Art Lite dont les deux premiers singles font un peu plus qu’appâter le chaland. Piz Buin, le premier titre, était une tuerie furieuse et endiablée, magique et planante, si bien qu’on se sentait aussi high (puis low), au bout de trois écoutes, qu’après s’être fait piquer par une raie manta sous l’élastique de notre slip de bain. Le deuxième extrait, Double Lucifer, est tout aussi… waouh et ouvre un univers dark et proche de Nine Inch Nails susceptible d’unifier en un tour de main/reins, les forces du mal. A dire vrai, on jugera en octobre, date de sortie de l’album, mais il se pourrait bien que l’Anglais soit en train de poser les pierres du mouvement le plus intéressant, rétro et fédérateur depuis l’arrivée de Burial.
