Vanishing Twin est magique : la classe à Orlando

Vanishing Twin - The Age of ImmunologyOn connaissait la classe à Vegas ou la classe à Dallas mais pas celle d’Orlando. Enfin si, mais l’absence de rime aidant on s’était abstenu jusqu’ici. Difficile cependant de ne pas céder à l’admiration et à une pointe d’émerveillement à l’écoute de ce sublime morceau des Vanishing Twin, Magician’s Success, précurseur d’un album à venir tout proche (le 7 juin) qui s’appelle The Age of Immunology.

Le titre est un peu hermétique à ce stade mais on n’en attendait pas moins du quintet londonien d’adoption aux nationalités multiples puisqu’aux côtés de la mystérieuse anglo-française et chanteuse Cathy Lucas, on retrouve toujours (?) un bassiste japonais, un Français, un Américain et… enfin… c’est assez compliqué.  Groupe étrange, tantôt glauque, tantôt lumineux mais toujours source d’émerveillement et de surprise, Vanishing Twin est une curiosité des musiques modernes qui constitue le chaînon manquant entre le jazz, les musiques de films à la Morricone et Stereolab, cousin vocal évident. Le résultat est comme ici assez formidable, tant d’un point de vue esthétique (le visuel est extrêmement soigné) que d’un point de vue musical. Magician’s Success est un single qui dit assez bien les ambitions d’un groupe qui se revendique d’une pop à la fois intelligente, sophistiquée mais aussi pétillante et accessible. Sur un thème toujours porteur (la magie), on s’était enthousiasmé, il y a quelques années, pour le somptueux The Magician d’Andy Shauf. On en retrouve certaines qualités ici comme cette désinvolture matinée d’élégance piquée à Blake Edwards, cette légèreté précieuse et ce sens du détail qui font les grandes chansons pop. Magician’s Success est une chanson qu’on aurait aimé plus longue tant elle réussit en quelques accords à installer un univers cohérent et une ambiance confortable et apaisante.

On ne sait pas encore grand chose du disque à venir si ce n’est qu’il développe les thèmes et les chansons que le groupe avait laissé filtrer à travers une cassette (qu’on a pas eue entre les mains) l’an dernier intitulée Magic and machines. L’album serait ainsi la relecture de ces thèmes sous la houlette du producteur Malcolm Catto, cofondateur de l’excellent groupe de jazz expérimental The Heliocentrics. Autre référence qui renforce notre impatience, notre curiosité et notre envie de découvrir tout ça. Avec Vanishing Twin, c’est Fire records qui régale.

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