King Gizzard & The Lizard Wizard : Entrez dans la secte !

King Gizzard & The Lizard WizardOn avait déjà signalé le précédent single et l’arrivée prochaine (le 29 avril) de leur nouvel album chez Heavenly Recordings / PIAS mais ce nouveau morceau livré il y a quelques jours en amuse-bouche du dit Nonagon Infinty (ah ce titre, ce nom de groupe), nous a incité à en remettre une couche. Les King Gizzard & The Lizard Wizard ont la main chaude et devraient frapper un grand coup si leur plumage se rapporte à leur ramage. Ce People-Vultures est tout bonnement dément, enveloppé dans un argumentaire waouh du feu-de-dieu-qui-fume qu’on retranscrit dans sa langue originelle par pur plaisir : « Our blue planet is parched and cracks are forming underfoot and the sweat drips from our collective temple onto the citrine sand and a feathered doom encircles us from above and there’s a pulsing in our breast telling us there ain’t nothing any mere mortal can do when the sun retreats and blackness sets in. Call upon God to deliver us from our peril« 

La Milivudes (le truc qui veille sur les dérives sectaires) s’est saisie du dossier ! L’herbe doit vraiment être verte et fraîche du côté de Melbourne. D’après l’argumentaire, le réalisateur visionnaire Alejandro Jodorowsky aurait dit du bien de cet album et le recommande chaudement à tous ses fans surréalistes. A ce stade, on est dans le grand art (une soufflette!) mais aussi dans l’emballement médiatique. Pour un cinquième album, c’est assez inédit comme si la folie (pourtant pas nouvelle) du groupe était en passe de transformer un groupe jusqu’ici anecdotique en tornade épochale. C’est doux, ça fume et c’est fait avec amour. Le clavier est à tomber et les salves de guitare vont droit au but. La voix de Stu Mac Kenzie fait le travail au delà de la simple attraction garage : c’est Captain Beefheart, Zappa et tous les autres qui travaillent en coulisses pour bâtir une camisole à la démesure de ces gars là. On y arrive, on y vient. Fais tourner.

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