Sur l’échelle du glamour, Fujiya & Miyagi n’est pas le groupe le plus racoleur et de surcroit, le quatuor ne se prête pas outre mesure au jeu des médias. D’ailleurs, tant qu’à ne pas vouloir être obligé de faire les guignols un jour de kermesse, les Anglais se sont affranchis en montant leur propre structure dédiée exclusivement à leurs productions, Impossible Objects of Desire. Ils en ont d’ailleurs profité pour rééditer l’intégralité de leurs diverses productions.
C’est encore sans grand tapage qu’est annoncée la parution de Slight Variations fin septembre. Pour l’occasion, Digital Hangover est jeté en pâture numérique accompagné d’une vidéo co-dirigée par David Best lui-même. A la 1ere écoute, on ne peut réprimer une certaine frustration, car F&M n’a pas cette fois-ci expédié un tube à la hauteur d’Ankle Injuries qui les a consacré en 2006 ou de Serotonin Rushes (2016) qui sacralisait la formule scandée et pulsative devenue la marque de fabrique du groupe, ni même de la trempe du mantra Personal Space, issu de Flashback (2019). Mais au fil des écoutes, il faut bien admettre que la petite mélodie aigrelette et sautillante en mode mineure finit par rentrer dans le cerveau. C’est juste dommage que le morceau s’éteigne trop vite.
Et puis, côté bonne nouvelle, Feeling the Effects (of Saturday Night) clôturera ce huitième album, alors qu’on croyait ne jamais le retrouver autrement que sur le Bandcamp du groupe depuis sa mise en ligne il y a déjà 2 ans. On ne tardera donc pas trop précommander le disque dans une sémillante version vinyle de couleur bleu flashy.