Cela ne surprendra nullement celles et ceux qui avaient assisté à leur premier concert français dans le cadre du Festival Outsiders, pour beaucoup l’un des meilleurs temps de la manifestation : Hifi Sean et David McAlmont forment un duo sublime, extravagant, émouvant et bouleversant. Comme ils l’avaient promis les deux hommes ont la ferme intention (tout est dans la boîte) de sortir le compagnon sombre et triste au printanier et hédoniste album sorti cette année, Daylight. La petite sœur triste s’appelle Twilight, et sortira le 14 février, jour de la Saint Valentin.
Le disque qui comprendra 12 morceaux a pour thème un parcours vespéral, saisissant les sentiments, les hommes et les ombres au moment où le jour s’assombrit jusqu’à l’obscurité de la nuit. En partie expérimental (Sean a recours au field recording… d’oiseaux sur un titre) mais surtout concentré sur l’émotion qu’il compte produire (cette balade presque nocturne, ce trajet automobile imaginaire le long d’une route qui fend la pénombre), l’album est annoncé par un premier single déjà magistral, Star.
Saddest tears / We ever cried/ The saddest days… of our lives/
When we become / One with the night/ Of no special star /
It’s in the nature of the tides / When they crash at the right time / The bitter wind /
So unforgiving/ And there’s no special star / Wow… have all the living come… /
How… have we all come from… / The forgotten/ The time dissolved/ When the rain decides/
Look to the sky/ No special star / The saddest tear We ever cried / On the saddest day of our lives/
When we become / One with the night / Of no special star.
On se permet de reprendre le texte en entier, car Star donne envie d’être chantée « par dessus » la voix divine et infiniment désolée de McAlmont. Le reste se passe de commentaires et se déguste la larme à l’œil. Cette musique est d’essence extraterrestre, surhumaine et ultra-sensible. La voix de David McAlmont, si fine, si gracieuse, si réelle, ouvre des espaces troublants dans lesquels notre cœur s’est rarement aventuré avant. C’est juste beau et parfait pour pleurer en regardant les étoiles.
Sur le Bandcamp du duo, qui prend les précommandes du disque, un deuxième disque est à l’écoute, The Equinox’s Children, arrythmique et envoûtant. On a hâte d’être en 2025.
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