Quatrième extrait du superbe Projet Ludovico de la Droogz Brigade à recevoir un traitement clip, O.W Nemesis met en scène le soliste Sad Vicious pour un titre visionnaire et inspiré par les vieux films et la littérature apocalyptiques. Sur un beat touffu et qui sent bon la panique d’après l’explosion, Sad Vicious nous raconte rien moins qu’une invasion extra-terrestre, laquelle vient mettre un terme à des années de spéculation sur la présence d’extra-terrestres dans l’espace.
S’en suit une tirade assez anxiogène entre Apocalypse Now, Independance Day et la Route, où les derniers humains vont vivre leur dernière semaine avant l’extrême-onction.
« La fin des temps était prédite, du moins la fin de l’espèce humaine/ Némésis /
Mouvements de foule anarchiques, trafic bloqué, panique générale/ La terre prise à la gorge en état d’alerte maximal/
Simultanément leurs vaisseaux géants passèrent à l’attaque/ Les gens tétanisés voyaient la masse noire au-dessus d’eux s’animer, /
Soudain du cœur des engins jaillit une lumière verte intense/ Suivie d’un rayon désintégrant tout bipèdes dans le périmètre en un instant/
Sept milliards d’humains périrent net pris de vitesse Et le reste de l’espèce supplie le ciel pour survivre /
Pris par surprise, lancer dans cette ultime guerre/ Pour eux nous sommes futiles, juste un nouveau chantier dans cet univers/
Sur les quelques porte-avions qui restent, les pilotes blafards décollent du tarmac/ Et tous tombent comme des foutus moucherons, notre fatal destin se trace /
Face aux échecs des frappes nucléaires laissant leurs satanés appareils intacts/ Les vingt pourcents de l’humanité voués à s’éteindre/
Etaient cachés dans les sommets, les grandes forêts, les souterrains / Ils furent tous dévoré dans une battue propre et rapide/
Par des créatures issues de leur technologie biomécanique/
Le 23 mars les vaisseaux repartaient vers les étoiles/ L’humanité éradiquée la nature reprenait ses droits. »
C’est propre, c’est net. L’élimination de la race humaine ne prend que quelques jours. Titre à part sur l’album, ce morceau prend ici toute sa saveur accompagné par des images montées par Maika Mov. DJ Nix’on et Al’Tarba font un travail formidable avec des scratchs au poil et des reprises qui entretiennent la tension tout du long. Les extraits de films sont entrecoupés de séquences tournées par l’équipe qui rappellent toute l’attention portée par la Droogz Brigade à ses clips et à l’univers entourant le projet. Après l’album solo d’Al’Tarba, lui aussi matière à imagination et à délires cinématographiques, on espère qu’assez vite les Droogies vont se remettre au boulot pour nouvelle série de morceaux et de concerts enflammés.
Photo : Facebook du groupe.