Sur ce coup là, on ne dira pas grand chose si ce n’est que ce sont toujours les mêmes. Gelatine Turner. Romain au texte et au chant. Pierre à la musique et au mixage. Charlotte au clip. Le trio Audoynaud a délivré l’un des morceaux de son album à venir, L’oubli de l’aurore, et c’est juste très beau. On pense plus que jamais à du Murat épuré et pour les gens d’aujourd’hui, un peu moins écrit (encore que…) mais aussi riche et ambigu. Le texte est insaisissable, construit sur du sens et du son, des images et des contrastes. Il passe comme une créature vivante devant nos yeux, comme si on pouvait l’observer, l’entendre bouger et prendre corps.
On peut copier la 2ème partie, pour le plaisir de la lire et de l’entendre résonner devant nos yeux/oreilles ou aller voir tout ça sur Bandcamp (voir ci-dessous).
Je n’ai jamais su où j’allais, non
guidé par le souffle et l’affectivité
des frissons jusqu’au cou je l’ai trouvé, là
au moment où je ne l’attendais plus
emporté sur un fleuve inépuisable
peu importe, ce que les autres peuvent penser
obnubilé, je suis devenu bizarre
devant les promesses d’une solitude peuplée
je m’en vais parmi les âmes errantes
observé par les caméras de surveillance
vêtu de mon obsolescence
je me fraye un chemin entre les branches
Le nombre de vues est amusant. Quelle drôle d’époque.
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