La publicité affirme qu’il s’agit de sa première livraison en vinyle depuis…. 21 ans. Rien que ça. L’héroïque Stephen Jones qu’on recevait l’an dernier en concert à Petit Bain est en train lentement mais sûrement de remonter à la surface du monde médiatique. Après une tournée réussie aux côtés des ancêtres Dodgy et quelques dates en festival, le ludion Babybird revient le 19 juillet avec un LP de douze titres, Photosynthesis, et avant une nouvelle tournée britannique. Le disque en CD et vinyle est disponible sur le site du label qui l’accueille.
Le disque est composé de quelques titres qu’on connaissait déjà de ces années Bandcamp (dont ce magnifique No Cameras qu’il a promu « premier single » il y a quelques semaines) mais aussi de quelques morceaux à découvrir et dont les titres tels que Beach Grave, Perfect Suburban Clone ou Black Friday Jesus Tuesday, renseignent sur les obsessions au long cours du chanteur. Après trente ans d’activisme pop, l’homme continue de céder à la dispersion musicale en produisant des morceaux lofi et des morceaux flamboyants, des tubes mainstream (pour lui-même et sa secte d’adorateurs) et des miniatures expérimentales qui renvoient à ses productions passées les plus confidentiels comme son album solo ou l’indémodable Death Of The Neighbourhood dont on se languit un jour d’entendre le successeur.
Photosynthesis est emmené aussi par son morceau-titre, une chanson admirable qu’on avait distingué dès sa parution il y a quelques années déjà. Seule ombre au tableau en attendant la livraison de l’album sur lequel on reviendra plus longuement cet été, une pochette un peu tristoune et qui n’a pas l’originalité foldingue d’antan.