The World Is Still Chaos but I Feel Better : c’est le titre du nouvel album (instrumental) du producteur de Caroline du Nord, L’Orange. C’est vrai qu’il y a toujours eu quelque chose de très réconfortant à savoir que nos petits ou gros ennuis sont partagés par des milliards d’autres personnes. C’est le sens de ce disque qui sortira comme toujours chez Mello Music Group début septembre et que le label a lancé avec un premier single jazzy et rétro baptisé Durbin Was A Trap House.
L’album accueille quelques featurings de Nish Kumar, Solemn Brigham, Marc Rebillet, soit quelques figures de renommée modérée et proches du producteur, qu’on a pu croiser par le passé autour de lui ou de ses artistes. La feuille de presse expose un projet qui met en avant la période assez extraordinairement bordélique que nous venons de traverser et que le producteur résume dans une belle liste d’avanies : satellites qui tombent, mer en flammes, pandémie, immeubles qui s’effondrent et on en passe. Dans ce beau paysage, seule la connaissance de soi et des progrès effectués pas à pas dans la gestion de nos émotions et de notre personne permettent de survivre et d’espérer conserver ou gagner une forme de sérénité. Cette politique des petits pas donne une structure à l’existence et permet de trouver un sens et une boussole dans cette masse informe, menaçante et inconnue.
Le premier morceau est, comme toujours chez L’Orange, assez envoûtant et follement élégant. Soul, jazz, funk et empli par la beauté des femmes. Les amateurs apprécieront.