Lescop, le groupe et le Serpent

Serpent - Distant CallAuteur d’un premier single tonitruant (La Forêt) en 2011, Lescop fricotait alors avec le duo Johnny Hostile et Jehnny Beth qui réalisait dans la foulée un premier album fort bien troussé sur leur propre structure, Pop Noire records. L’ancien membre d’Asyl avait trouvé sa voie (/voix) en s’émancipant. Fort de ce succès, il doublait la mise avec Echo (2016) en se posant comme un chanteur de pop à textes : voix posée, références cinématographiques et littéraires, compositions appliquées, production radiophonique. A l’exception de Quelqu’un A Qui Penser, la fièvre avait chuté et l’album bien qu’agréable semblait aseptisé.

Sortant d’un silence de quatre longues années, Mathieu Peudupin ressurgit là où on ne l’attendait pas : en groupe et en anglais.

Changement de formation et surtout de posture car malgré son pseudo francophone, Serpent lorgne ouvertement vers le post-punk et le glam de Bowie. Pour annoncer la parution d’un premier EP baptisé Time For A Rethink (le 18 décembre 2020), les cinq garçons – dont la paire Ravages et ses copains de Rose Tiger – se mettent en scène dans un clip épileptique, réalisé par Robin Leduc. Porté par un riff qui vrille le cerveau, Distant Call aurait pu ouvrir à Serpent les portes de DFA, la turne de James Murphy de LCD Soundsystem et de ses amis.

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