Lunation Fall, automne lyonnais

Lunation Fall - SessionsLe label lyonnais Stellar Frequencies lance une série de sessions live à travers lesquelles il souhaite mettre en avant des groupes et des lieux qui ont une histoire à raconter, en réaménageant l’espace et en le mettant en scène pour le sortir de son contexte et l’investir en y proposant une performance live. L’idée, multi-média, mêle différents supports et se concrétise par la sortie de la session en vidéo et audio. Pour cette première, c’est le tout jeune groupe de noisy-pop lyonnais Lunation Fall qui s’y colle en investissant Aux Plantes, un lieu atypique, plus qu’un simple magasin, véritable écrin de verdure urbain au cœur de la capitale des Gaules. Si en plus de la vidéo, un single lathe cut comme le veut le genre au tirage ultra limité (15 exemplaires) est disponible, la session est surtout l’occasion de mieux découvrir ce collectif et de revenir sur Near, premier album du groupe sorti un peu plus tôt dans l’année et duquel sont extraits ces deux titres.

Lunation Fall - NearDire de Near qu’il aurait tout à fait eu sa place sur le label londonien Club AC30 pose carrément les choses. Entre dream et noisy-pop, Lunation Fall ne perd pas une miette de ses principales influences et se pose, avec d’autres, en tenant d’un style qui s’est imposé durablement contre vents et sarcasmes alors que l’on célèbre les 30èmes anniversaires de Nowhere, Loveless, et Just For A Day. Si des groupes comme La Houle ou Tapeworms tentent de jouer avec les étiquettes en se réappropriant le genre pour le faire évoluer, Lunation Fall s’inscrit plus dans la lignée des bretons de Soon, She Said, auteurs en 2017 d’un étonnant premier et malheureusement pour le moment unique album sur Monopsone. Le quatuor récite à la perfection sa partition, maitrise sur le bout des doigts ses classiques et des pieds son rack de pédales et si l’ensemble peut encore sonner un peu trop impersonnel, il est déjà, en plus de toutes les promesses portées, d’une redoutable efficacité sonique et émotionnelle.

Les six titres de Near dressent un état des lieux plutôt avantageux de ce vers quoi Lunation Fall cherchait à tendre, maniant dans une expression finalement assez pure du genre cette perpétuelle recherche entre la puissance sonique et la finesse mélodique. Comme quand d’un côté, le planant Aube se termine dans un tourbillon de guitares alors qu’à l’inverse, le plus tendu Precious Time (que l’on retrouve sur la session) s’illumine d’un coup de quelques arpèges cristallins aussi évidents qu’efficaces.

 Nul doute que la soirée lyonnaise prévue le 22 avril prochain en ouverture des australiens de Flyying Colours s’annonce explosive.

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