On avait laissé l’an dernier Maxwell Farrington et son SuperHomard aux prises pour Talitres avec le fantôme de Lee Hazlewood et les vraies fausses allures de Neil Hannon. Son Once était un beau disque , classe et désuet, dont le successeur est désormais annoncé et s’affiche comme un premier disque solo pour Crème Brûlée Records et Beast Records.
L’album éponyme sortira le 10 décembre, comportera 11 titres et se présente à nous à travers son morceau d’ouverture, un 2AM. fascinant, sensuel et qui renvoie autant aux références pré-citées qu’à la langueur adolescente d’un Belle and Sebastian première époque. Est-ce le clip qui appuie là où ça fait du bien : jeune fille au bain filmée en gros plan, façon Virgin Suicides ? Ou simplement ce mélange de paresse nocturne et de poésie Breakfast Club qui environne le single ? Il y a une douceur, une poésie, une attention au détail dans la structure sonore de cette chanson qui apportent un réconfort et une chaleur immédiate. La voix de Farrington et son texte gentiment énigmatique définissent un territoire hors du temps et vaporeux qui renvoient à une élégance pop assez caractéristique de ce que fait le bonhomme. L’inconnu qui tape à votre porte à deux heures du mat’ est-il ami ou ennemi ? Se trouvera-t-on au cœur d’un téléfilm de M6 ou d’un préquel de teenage horror movie ? Le suspense est insoutenable.
On ne divulgâchera rien du final cuivré qui confère à ce petit joyau de deux minutes une saveur unique et une vraie originalité. L’Australien (qui vit en France) est en verve et c’est tant mieux.