Série inaugurée en mai 2016 avec une première analyse du Sonic Reducer des Dead Boys, les Chansons Culte ont fêté le weekend dernier leur 30ème apparition dans nos colonnes. Avec une publication irrégulière mais une régularité dans la profondeur de l’analyse et l’ambition de rendre à certains morceaux la place dans l’histoire qui est la leur, la série Chanson Culte s’est arrêtée sur les années 80 et 90 en priorité (parce que c’est notre spécialité) et parce que c’est là que plongent les racines des musiques actuelles.
U2, Simple Minds, Daniel Darc, Duran Duran, mais aussi Niagara, les Boo Radleys, Aline, The Verve, Oasis ou Goldie, tous ont bénéficié ces dernières années d’un traitement XXL : contexte de composition, situation dans le temps (et parfois l’espace), analyse des textes et de l’importance de l’oeuvre dans les mouvements rock, pop, punk, électro ou blues de l’époque. Chansons grandioses (le Just Like Heaven de The Cure), transgressives (le Relax de Frankie Goes To Hollywood) ou générationnelles (le Girls and Boys de Blur), ces chansons culte sont bonnes ou mauvaises. Elles sont écrites par de grandes groupes ou des one-hit wonders que l’histoire a oubliés ou jetés au cachot. Elles sont longues ou courtes, connues le plus souvent; elles ont laissé dans notre mémoire fugace et de plus en plus habituée à zapper et à passer à autre chose, une empreinte vivace, durable, un souvenir personnel ou une impression qui perdure. Certaines sont un peu nulles, d’autres juste invraisemblables, le produit d’un trait de génie solitaire (Prince, Miossec) ou au contraire fruit d’un savant travail en atelier. La chanson culte est une chanson qui a du succès, le plus souvent, mais aussi une chanson qui impressionne, une chanson dont le sens dépasse le temps du couplet-refrain.
Comme l’été se prête bien à ce genre de bêtises, on s’est dit que la trentaine était le bon moment pour les représenter en une fois et en majesté. Mine de rien, il y a en pour deux bonnes heures de lecture à consommer sans modération.
Chez Sunburnsout.com, l’analyse se consomme en orgie estivale ! On est à la fois impressionnés à l’idée d’avoir expliqué tout ça mais ébahis aussi devant le nombre de chanteurs immenses et de titres incroyables qui n’y sont pas encore. A qui le tour ?
- Sonic Reducer – l’hymne secret du punk américain
- And The Band Played Waltzing Matilda, l’arme anti-guerre
- Just Like Heaven, Quand Cure célèbre l’amour (monogame)
- Dont You (Forget About Me), quand Simple Minds devient populaire
- Nijinsky, quand Daniel Darc tombe le masque
- Relax : y a-t-il un motard pour sauver Frankie (goes to Hollywood)
- Hungry Like The Wolf : faut-il intenter un procès à Duran Duran
- With or without U2 : le morceau qui a inventé U2
- When Will I Be Famous de Bros, un morceau prophétique
- Barrel of A Gun : Depeche Mode hors mode
- J’ai Vu : Niagara après Berlin
- Lenny Valentino : The Auteurs emmerdent l’Angleterre
- Temper Temper : Goldie se rêve en monarque
- Ice Ice Baby : le jour où l’industrie a inventé le le hip-hop
- Bitter Sweet Symphony de The Verve, 20 ans avant la fin d’un monde
- I Want Your Sex, quand George Michael nous faisait l’amour
- Lazarus : quand les Boo Radleys envisageaient la pop du futur
- Into The Groove ou l’irrésistible foufoune de Madonna
- Comanchero, Comanchero, oh : l’indien rital qui inventa la new wave
- Wonderwall d’Oasis, la chanson qui a sauvé le monde (et tué Noel Gallagher)
- Blueberry Hill, la naissance du frisson rock de Fats Domino à Poutine
- elle m’oubliera : Aline coupe le cordon Felt
- the Final Countdown : quand Europe tua le hard rock pour toujours
- Beautiful Freak de Eels : quand l’émotion renverse le rock indé
- Little Red Corvette, Prince sur l’autoroute du plaisir
- Mexican radio : Wall of Voodoo et le porno
- Non, non, non, non, je ne suis plus saoul : Miossec est déjà un survivant en 94
- Girls and Boys : Blur squatte l’été 94
- Invisible Touch de Genesis : vous aimez Phil Collins ?
- Common People de Pulp ou la (fausse) lutte des classes
Photo : costume cool d’Elvis sans doute en vente quelque part.