Plaid convoque les êtres de lumière sur Perspex

 Plaid - Feorm FalorxTiré du nouvel album du groupe, Feorm Falorx, qui sortira le 11 novembre chez Warp Records, le nouveau single de Plaid est presque plus intéressant pour son clip que pour ce qu’il nous apprend sur l’évolution musicale du duo électronique anglais. Perspex est accompagné par un clip/court métrage réalisé par Emma Catnip, la très jolie musicienne et vidéaste britannique, qui met en scène l’animation spirituelle d’une sculpture qui se change progressivement en un être de lumière vivant et fabuleux. Le travail d’images est soigné et met en œuvre des technologies de pointe qui répondent à la recherche musicale de Andy Turner et Ed Handley, les deux moteurs du groupe.

Pour ce nouveau disque, le groupe produit une musique tournée vers le merveilleux dans un registre ultra-technologique. Le titre du disque renvoie à une fête interstellaire (la Feorm) donnée sur une planète lointaine et extraterrestre Falorx que le groupe a retranscrit pour être restituée dans un environnement terrestre. L’album s’accompagne d’un narratif assez compliqué et barré et accessoirement de la parution en simultané d’un roman graphique qui reprendra l’histoire du livre. La composition implique également une intelligence artificielle et d’autres instruments innovants. A l’écoute de Perspex, cela ne saute pas aux oreilles mais on se situe avec Plaid au coeur de l’innovation acoustique et d’un travail pionnier sur le son que le groupe projette depuis quelques années dans des univers aussi différents que le jeu vidéo, la scène, l’illustration d’animation et l’art contemporain. On retrouve chez Plaid de toute façon une diversité ravissante avec des lignes de basse, du (faux) clavier, du groove et des cordes, qui, ici, tissent un univers solaire, positif et lumineux qui agit en contraste avec leur dernier album plus sombre.

Le groupe anglais est probablement avec Björk, l’une des franchises expérimentatrices les plus intéressantes en matière de réflexion sur la « matière sonore ». Ils gardent pour eux, à l’inverse de l’islandaise, un goût pour les mélodies qui rend leurs créations plutôt séduisantes et accessibles.

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