Spécial été : 10 chansons pour se bourrer la gueule

Tom Waits Rain DogsEn été, que fait-on ? Vacances à la plage ? Hibernation familiale ? Non : en été, on picole, on se bourre la gueule. Au pastis sous le soleil de Béziers, à la Téquila dans diverses ruelles mexicaines, à la pinte sur les terrasses des cafés parisiens. Le rock entretient évidemment un rapport privilégié à l’alcool : entre la confession, l’humour bravache, la lucidité et le festif, on boit beaucoup, souvent un peu trop, dans le milieu de la musique. D’où une playlist subjective, pour mieux accompagner l’heure de l’apéro estival. Sans modération. Quoi que…

Tom Waits – Jockey Full Of Bourbon
Idéal lorsqu’on s’emmerde à la campagne, chez les beaux-parents. Les premières notes de cette chanson ne peuvent effectivement que renvoyer à la Nouvelle-Orléans, lieu chamanique où se déroule le film Down By Law (Jim Jarmusch) et dont l’ouverture travelling est scandée par la voix Judy Garland (après cinquante années tabagiques) de Tom (ici surpris entre deux cuites).

Miossec – Non Non Non Non (Je Ne Suis Plus Saoul)
La Saint-Valentin ne se déroule certes pas en juillet, mais pour ceux qui, mélancoliques et nostalgiques à l’égard de la fille partie, en viendraient à se rétamer les neurones, Miossec reste le compagnon parfait afin de purger les vipères. Tout l’album Boire (chef-d’œuvre du Brestois) est également indiqué pour les soirées alcool romantique en solo.

Pet Shop Boys – You Only Tell Me You Love Me When You’re Drunk
C’est bien connu : l’alcool favorise les confessions. Pour un mot d’amour extirpé dans un pub de Camden (ou une vacherie sentimentale dans les quartiers de Whalley Range), rien de mieux que trois ou quatre pintes en loucedé. Gaffe cependant au réveil descente de trip : le matin, les mots tendres d’hier seront oubliés.

Oasis – Cigarettes & Alcohol
Pour les frimeurs, les saoulards sans limite, les castagneurs et les apôtres des Ray-Ban, autant fumer clope sur clope en dégainant les shots. Attitude wock’n’woll sans gueule de bois garantie. Et si Noel et Liam sont dans les parages, prévoyez le vin « de chef » (français, de préférence).

The Rakes – Work, Work, Work (Pub, Club, Sleep)
Tout le monde ne part pas en vacances, durant l’été. Il s’agit quand même de se lâcher un peu, de décompresser après le job, et peut-être de finir en club avant les trois heures de sommeil. À huit heures du matin, au moment de pointer, votre patron appréciera les cernes et l’odeur fétide. Mais faut bien vivre !

Taxi Girl – Triste Cocktail
Accoudé au comptoir d’un bar jazzy, le cœur brisé, sans fric en poche, on peut se réconforter dans une mixture maison à s’en crever le bide. Si Daniel Darc était encore de ce monde, et si ce soir-là il vous tenait compagnie, il s’arrangerait pour vous faire picoler à l’œil. Car même au fond du gouffre, la tchatche se conserve.

Michel Cloup Duo – Sortir Boire Et Tomber
Et si le bar jazzy ne fonctionne pas, aucun problème : Michel Cloup invite à picoler jusqu’à s’écraser sur les pavés (ou dans la plage). Peu importe la ville – même si l’Espagne, dans le cas de l’ex Diabologum, semble la destination rêvée.

The Pogues – Fiesta
Impossible de ne pas citer Shane MacGowan dans le cadre d’une playlist consacrée à la boisson. Oui, sauf que là, ce n’est plus de la biture mais la nécessité du coma éthylique. Et pour corser les mélanges alcoolisés, deux ou trois acides et quelques champignons ne vous feront pas de mal. N’oubliez cependant pas que Shane vient d’une autre galaxie, qu’il est increvable, qu’il nous enterrera tous et que son breakfast buvard vous clouerait au lit durant au moins trois semaines. L’exemple à ne pas suivre – sauf si vous êtes Alex Cox ou Joe Strummer revenu sur terre.

Serge Gainsbourg – L’Alcool
Franc du collier, le grand Serge. Pour cause : l’été parfait (virtuel) se déroulerait Rue de Verneuil, avec Gainsbourg en maître de maison, Bashung, Daho, Bambou et Jane en convives rigolards. Un été qui ne se vivra malheureusement jamais…

The Gun Club – Cool Drink Of Water
La bouche pâteuse, le cerveau endolori après toutes ces nuits estivales à promulguer le blackout, un verre d’eau sera le bienvenu pour se remettre en selle, envisager sereinement la rentrée prochaine… et penser à Jeffrey Lee Pierce qui, lui, inversement à vous, n’aura jamais dit stop. Il sera l’ange bienveillant de cet été 2017.

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3 Comments

    1. says: Jean Thooris

      Dear MHF, eh bien c’est à choisir. Plutôt alcool solo, souvenirs, nostalgie (PSB). Ou pas, selon les goûts : remontrances Miossec, affirmation Rakes, frime Oasis. A toi de voir si tu veux spleener (pas indiqué) ou te défoncer en musique (c’est plus idéal, quand même, si tu ne tutoies néanmoins pas Shane). Bref : subjectivité personnelle qui ne prétend détenir aucune vérité.

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