We Only Said ne ment jamais

We Only Said - My OversoulLa découverte d’un nouveau morceau n’a rien de plus existante que lorsqu’elle offre un formidable vecteur à remonter le temps, à brasser les souvenirs, à jeter des ponts qui parcourt notre histoire personnelle. Malheureux sont les butineurs dilettantes, les jouisseurs instantanés, les amnésiques musicaux qui se connaisse pas la jubilation de commencer par l’écoute d’un nouveau morceau et de finir, quelques heures plus tard (oui, c’est un plaisir solitaire qui demande du temps et de la continuité), avec une pile de disques sortis à côté de la platine, les souvenirs en pagaille, après avoir envoyé un message à des amis qu’on a trop longtemps délaissés.

Ce n’est pas la moindre des qualités de Lies, extrait du troisième album de We Only Said, My Oversoul (Les Disques Normal). Le groupe réuni autour de Florian Marzano s’inscrit dans la droite lignée d’une certaine esthétique de la scène post-rock française dont on ne retrouve pas véritablement d’équivalent ailleurs. Une histoire de culture peut-être, mais on n’a jamais vraiment su trouver une filiation directe à Purr (le groupe dans lequel œuvraient entre 1996 et 2000 Jérôme Lorichon avant de fonder The Berg Sans Nipple, Stéphane Bouvier depuis vu aux côtés de Yann Tiersen et Thomas Mery) ou les précieux Madrid (deux albums entre 1998 et 2000 avant de s’évanouir).

Les Rennais s’inscrivent dans cette tradition, en profitant de l’apport, dans cette formation à géométrie variable, de membres de Mermonte entre autres, pour jouer sur les textures, donner de l’épaisseur à ses compositions en clair-obscur.

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