Roulette Memory #32 : XFade Master Mix Vol.2 de chez Grand Central Records

XFade Master Mix Vol.2 - Grand Central RecordsCe n’est pas parce que l’épidémie touche à sa fin qu’on va arrêter de tirer des disques au hasard dans nos étagères. Cela tombe bien car on a la main heureuse. Cette compilation XFade Master Mix Volume 2, assemblée par Andy Turner aka Aim, pour le label Grand Central Records, est un disque parfait pour déconfiner sa life en musique.

Au fil des années, il faut dire la vérité, on a réuni presque toutes les références de ce label de Manchester fondé par Mark Rae, la future moitié du duo magique Rae And Christian. On retrouve d’ailleurs les deux hommes à deux reprises sur cette compil qui affiche « 45 minutes de musique » : Catch A Rude Awakening et Between The Heads. Ce sont deux morceaux parmi d’autres et pas les pires. Evidemment, et comme toujours, notre cœur va à Aim qui mixe le tout et se donne la part du roi avec quatre morceaux sur treize. Le bonhomme domine le casting avec son ouverture géniale, Loop Dreams, et avec l’indépassable The Force. A ses côtés, on retrouve Only Child, Votel ou encore Funky Fresh Few, ainsi que des types un peu moins exposés dont on ne se souvient plus guère comme First Priority.

Grand Central a été une aventure majeure pour le trip-hop et la dance, un vrai hommage en musique à l’héritage de Manchester ville noire et soul. Le label a fermé boutique en 2006, suite à quelques divergences de vue artistiques entre les protagonistes, mais il laisse des disques indémodables, à la fois dansants, enchanteurs et nimbés d’un charme qu’on n’a pas recroisé depuis. Ce mélange de northern soul et de hip-hop est un bonheur et par les temps qui courent la plus belle synthèse multiraciale de l’ère moderne  qu’il soit possible de se mettre entre les oreilles.

Recevez chaque vendredi à 18h un résumé de tous les articles publiés dans la semaine.

En vous abonnant vous acceptez notre Politique de confidentialité.

More from Benjamin Berton
Lèche Moi tire sur la corde shibariste avec Libera Me
Même si on n’est pas familier des pratiques shibaristes, il est assez...
Lire la suite
Join the Conversation

1 Comments

  1. says: Phil Defer

    Le label n’a pas mis la clé sous la porte pour des divergences de vue artistiques entre les protagonistes, pour des affaires de gros sous et en particulier une accumulation d’impayés de royalties. C’est moins romantique, mais ça n’enlève rien à l’empreinte laissée cet excellent label.

Leave a comment
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *