Elle était facile. On n’y a pas résisté. Après avoir chanté de manière sublime Too Many Birds, Bill Callahan continue dans la métaphore aviaire avec un nouveau single intitulé Pigeons, extrait de son nouvel album annoncé la semaine dernière, Gold Record. Le successeur de Sheperd in a Sheepskin Vest, sorti il y a un an tout juste, est annoncé pour le 4 septembre et sortira comme le précédent chez Drag City. Il comprendra dix titres qui semblent explorer encore le nouvel univers domestique du chanteur (Let’s move to the country, Breakfast)
Entre Too Many Birds et Pigeons, une dizaine d’années et le bonheur passé par là, un mariage et une vie qui semble plus harmonieuse et paisible. On laissera aux amateurs le soin de juger ce single aux sonorités folk bienveillantes et lisses. Le texte est lumineux et la mélodie mainstream et pastorale, mais on s’ennuie un peu. Pigeons sonne comme un classique americana malgré son humour caustique à l’image du premier couplet, à la sérénité en trompe l’œil :
Hello, I’m Johnny Cash
Well, the pigeons ate the wedding rice
And exploded somewhere over San Antonio
I picked up the newlyweds and asked them
Where they wanted to go
They said « We don’t care, we don’t know, anywhere, just go »
Ever since I’ve gotten married I started
Working weddings driving this long white limo
It had their ceremony in Bracketville
At that phony Alamo
They were 30 miles from the border of Mexico
Les choses seraient-elles plus compliquées que ça ? Le monde idéal de Bill Callahan a-t-il du plomb dans l’aile. Passer de l’aigle au pigeon, on peut s’attendre au pire… On l’espère d’ailleurs.
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