Le premier ep de Dead Rituals sortira le 25 septembre et on se dit que le groupe italien d’Andrea Caccese, inconnu au bataillon jusqu’ici, pourrait s’imposer comme l’outsider surprise de cette rentrée musicale, en attendant l’Outsider Forever du grec Vagina Lips qui mettra tout le monde d’accord. Andrea Caccese est un « vieux » routier du rock alternatif italien. Le Napolitain a notamment fait les beaux jours de son groupe le plus durable The Wisers, pendant la décennie 2000. Dead Rituals, son nouveau projet, se nourrit aux meilleures influences anglo-saxonnes avec des références affichées (bien qu’un peu tarte à la crème) à The Cure, Sonic Youth, Bloc Party ou encore Nirvana.
Le premier extrait du EP 4 titres, Closer, est un instantané new wave impeccable, avec une mélodie irrésistible et des vocaux d’une qualité irréprochable. Comme le clip est aussi très soigné et assez enchanteur, on miserait bien (avec notre aide et ceux qui nous observent) sur une diffusion accélérée et ravageuse. La musique de Dead Rituals (un chouette nom de groupe par ailleurs) rappelle la légèreté du mouvement dreampop, une filiale shoegaze où les Italiens se sont illustrés par le passé, avec la sécheresse du rock gothique des premières années. On retrouve cette virtuosité mi-pop, mi-punk, cette rébellion soyeuse et élégante, sur les trois autres morceaux du EP, Melbourne, Enough et Run. La qualité de la production, spectorienne, n’est pas pour rien dans l’effet immédiat de fascination que produit l’ouvrage.
On n’en fera pas trop s’agissant d’une entrée en matière mais on suivra de près les évolutions de ce nouveau groupe, « trop mortel », et qui nous fait envisager d’une autre oreille le rock indé transalpin.