C’était un lustre avant Faits Bleus. Fin 2013 Pauline Drand mit en ligne une première chanson, A place to stay, qu’elle composa et chanta en anglais.
Il y en a peu, appartenant à son propre répertoire, à être livrées ainsi au monde entier dans la langue de ses influences folk les plus marquantes (Karen Dalton, Nick Drake, etc). Celle-ci lui permit d’ailleurs d’être repérée à l’époque par le lab des Inrocks.
« J’étais encore une enfant, toute ronde à peine sortie de l’œuf, j’écrivais mes premières chansons dans un anglais maladroit, avec une pudeur et timidité immenses, malgré un désir déjà vif de me faire entendre », écrit la musicienne sur Facebook, en exergue d’un post mémoriel ; le clip de la chanson ayant été réalisé à Beyrouth : « Aujourd’hui, les lieux que vous verrez dans cette vidéo ont été détruits. Et cela fait une semaine que ses habitants sont confrontés à l’impensable, l’insupportable. »
A place to stay figure sur un double EP éponyme aujourd’hui épuisé.
Il y a quelques mois Pauline est apparue sur une compilation estampillée La Souterraine et baptisée Popklore. L’artiste chanta également l’après-confinement.
Where colors never fade
Do you know a place to stay
Where the soldiers never fail
Away from these dead bodies
It’s so far from all we know
And we could get lost
But it’s not time to give up
And feel guilty for leaving these endless days
Do you know a place to stay
Where colors never fade
Do you know a place to stay
Where the weak deer never fall
Away from these dead bodies
I can’t tell you its name
No I can’t
Even show you any picture of
This fairy land
All that I can tell you
Is that my land
Is made of green and blue
Do you know a place to stay
Where colors never fade
Do you know a place to stay
Where the stories never end
Crédit photo : capture d’écran de la vidéo.