Reprise du mois : Kid Loco chante Arnold Layne et c’est bath et in à la fois…

Pink Floyd - Arnold LayneVoilà ce qui s’appelle une « pépite ». Les univers du Pink Floyd et de Kid Loco étaient faits pour se rencontrer et il n’y a donc rien de tout à fait surprenant à écouter cette reprise du Arnold Layne de Syd Barrett par le kid de Belleville. Le résultat est épatant et rend tout à fait justice à cette chanson remarquable qui reste, pour beaucoup (dont nous), l’une des 2 ou 3 plus belles écrites par le cofondateur et ancien leader du groupe.

Arnold Layne mériterait qu’on lui consacre un chanson-culte (on y viendra sûrement). Barrett y décrit l’étrange manie d’un gars (un travesti probablement) qui pique les vêtements et culottes des femmes sur les cordes à linge pour le plaisir de les enfiler ensuite et de se regarder dans le miroir. L’histoire ne dit pas si Barrett s’est inspiré d’une histoire vraie mais les exégètes ont retrouvé à Cambridge le récit d’un épisode similaire du temps où Barrett et Roger Waters y ont grandi. Histoire vraie ou pas, la chanson est un monument de douceur et de délicatesse mais aussi un portrait remarquable de précision et de modernité.

Arnold Layne had a strange hobby
Collecting clothes moonshine washing line
They suit him fine
On the wall hung a tall mirror
Distorted view, see through baby blue
He dug it
Oh, Arnold Layne
It’s not the same, takes two to know
Two to know, two to know, two to know
Why can’t you see?
Arnold Layne, Arnold Layne
Arnold Layne, Arnold Layne
Now he’s caught
A nasty sort of person
They gave him time
Doors bang, chain gang he hates…

On retrouve des traces de cette chanson emblématique chez tous ceux qui révèrent le jeune Barrett, depuis les Television Personalities jusqu’aux Arctic Monkeys.

Le single est accompagné d’un second morceau, un peu moins connu, mais qui est une autre reprise de goût, puisqu’on retrouve Kid Loco et son compère Tim Keegan de Departure Lounge, dans une nouvelle interprétation du If It’s Monday Morning de Lee Hazlewood, chanson de 1971. Le titre figurait à l’époque sur un tribute à Hazlewood, intitulé Total Lee, et sur lequel on retrouvait le gratin du rock indie de l’époque (2002) comme Saint Etienne, Jarvis Cocker, les Tindersticks et l’ami Stephen Jones (qui donnait We All Make The Flowers Grow) avec son guitariste Luke Scott. Bref du beau monde. La reprise de Kid Loco était charmante, élégante mais à tout prendre, on retiendra pour ce coup-ci le Arnold Layne qui est un poil plus décisive.

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