Seul (mais heureux) avec le reggae triste de The Mercurials

The Mercurials - Die FirstOn ne va pas se ridiculiser et rattacher le travail de The Mercurials aux deux ou trois groupes de reggae qu’on fait semblant de connaître. On n’en sait pas beaucoup plus sur le groupe lui-même, si ce n’est qu’ils semblent être six sur la photo. Les compositions sont signées collectivement. Le chant est assuré par Hugo Fabbri. Leur EP sort chez Kwaidan Records prochainement et les deux premiers extraits qu’on a écoutés, Lonely Boy et Die First, nous ont donné envie d’écouter la suite.

La musique de The Mercurials, groupe originaire de région parisienne (5 gars, une fille), renvoie à des sonorités qui ont disparu depuis longtemps ou qu’on rattache aux années 70, mélange de jazz, de pop cuivrée et élégante avec de forts échos de reggae ou de ska. On pense aux seules références qu’on a dans le genre, les Specials en tête, ou les Clash au ralenti, pour les accents ouvriéristes. Lonely Boy parle de l’adolescence, de la difficulté de se faire des amis quand on est seul et timide, un sujet évidemment central, voire omniprésent, dans les musiques qu’on aime. La détresse du gamin perdu dans la cour de lycée est parfaitement rendue par la musique alanguie et mélancolique d’un groupe qui brille par son sens de l’économie et son usage savant des cuivres qui réchauffent et font pleurer. On ne peut pas s’empêcher de penser au Lonely Planet Boy des New York Dolls, l’un de nos morceaux préférés des new-yorkais. Rien que pour ça, ça n’est déjà pas mal.

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