La voix de Camille B est séduisante et suave, déroulant un programme qui comprend à la fois un voyage printanier/estival en Italie mais aussi et surtout l’envie de voyager dans le temps.
Avec cette pop veloutée et classieuse, ce piano languissant et cette basse aérienne, on retrouve le charme de la Dolce Vita, des années 70, et des « paysages de Toscagne ». On pense à Marcello Mastroianni quand la jeune femme échange un regard avec un inconnu et à Monica Vitti, se reposant à la terrasse entre deux chefs-d’œuvre d’Antonioni. La musique est légère et le fond de l’air est réconfortant. L’album sort mi-juin. Il est à la fois remarquable et génialement superficiel.
On peut se l’offrir comme un baume, une parenthèse enchantée, une caresse pop sur un quotidien sinistre, ou se demander s’il est bien raisonnable d’écouter un texte qui se la coule douce ainsi. « Coucher de soleil sur un spritz, dans un hôtel du genre (b)Ritz. Au lieu de penser à toi, j’écrirai des chansons d’amour… jusqu’à la levée du jour. » Est-ce que vous avez vraiment envie de ça ?
Illustration : Emma Valleran
Lire aussi :
Sunshade / Visages
Sunshade : sous le soleil exactement