Tennis Club fait son goûter d’anniversaire

Tennis ClubLa couverture de leur premier album, sorti fin septembre 2017 (ok, on est pas en avance), fait immanquablement penser au premier Wavves : même pelouse, même grain d’image et surtout présence d’un accessoire de locomotion pour jeunes (et moins jeunes) : skate chez les uns, vélo rouge pour les autres. Évidemment, s’appeler Tennis Club et afficher un cycle au premier plan ajoute un supplément d’âme ou d’humour, de surréalisme cocasse à la chose mais là n’est pas l’essentiel. Avec ses huit titres émargeant tous sous les 2 minutes 30 (toujours un gage de qualité, la concision, quand on veut jouer vite), le groupe du Missouri (oui, c’est aux Etats-Unis) a balancé en fin d’année dernière le plus beau missile surf rock de l’année, le plus mélodique et jouissif à écouter avec le EP des français de Beach Youth, évoqué récemment.

En attendant de revenir sur l’album entier, et parce que c’est l’anniversaire du début de l’année (bah oui), on célébrera en douceur cet exploit de jeunesse en mettant en avant le single Birthday, extrait du dit album (Chinese Slippers) et qui donne une excellente idée de ce que à quoi il faut s’attendre. Tennis Club est du genre à gagner les points en deux coups maximum : service qui déporte l’adversaire et file le long de l’oreille, balle qui s’ébouriffe sur la première étincelle de guitare et touché de balles digne de l’accouplement de John Mc Enroe et de Brian Wilson. Tennis Club est emmené par Wilson Hernandez (un nom parfait pour monter un groupe de rock),  au chant et à la guitare, et soutenu par une section rythmique caliente, basse-batterie, qui brille tout au long du disque par son efficacité laconique. C’est précis, c’est puissant et c’est produit façon punk lo-fi avec des larsens et des échos noisy qui mettent paradoxalement en valeur toute la science mélodique garage surf du trio. Tennis Club, c’est Ty Segall et Nathan Williams sur une bicyclette et avec quelques années et disques en moins au compteur. C’est frais, c’est trash et ça ne se prend pas au sérieux. Birthday est le plus tape à l’œil et entraînant de leurs morceaux, horriblement catchy et dansant, il fera souffler un vent de folie sur vos anniversaires ou vos coke party, que vous ayez 7 ou 77 ans. Pour le surf, il faudra repasser. Avec ces horribles tempêtes qui déferlent sur le pays, on n’a pas mouillé le slip depuis des semaines au point que notre longboard nous sert maintenant à faire sécher nos collants.

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