A cette époque de l’année, la période des (The) Allergies est normalement derrière nous et pourtant une drôle de souche britannique déboule en ce mois d’octobre 2021 avec un nouveau long format : Promised Land.
Une grosse dizaine de mois se sont écoulés depuis Say The Word quatrième levée funky des bristoliens. Ils ont été mis à profit pour élargir quantitativement le creuset musical du duo. Qu’on se le dise, pas de grande révolution chez The Allergies ! Le bonbon aux rythmiques chaudes et endiablées se diffuse toujours instantanément sans jamais perdre de sa saveur. Les relents groovy s’échappent inlassablement pour libérer les esprits du carcan des mois écoulés.
Parce qu’un album de The Allergies sans sa dose homéopathique du rap frais et cadencé du rappeur Andy Cooper n’en serait pas un, celui-ci s’invite à trois occasions à la fête de la terre promise. De son côté, Marietta Smith bats le rappel deux fois pour susurrer l’énergie dont elle a le secret. Ces deux-là sont rejoints par un petit nouveau Lyrics Born (membre du collectif Quannum et du groupe Latyrx) qui apporte le swing qu’il a patiemment infusé au fil de sa discographie depuis 1997.
Visuellement, Promised Land part à contre-pied de ses prédécesseurs qui étaient plutôt classiques et ancrés dans un réel typographique. L’artwork de cette pochette est cependant dans la continuité des singles qui ont annoncé cet album (Lean On You, Move On Baby et Love Somebody). Comme vous pouvez le voir plus haut, il est axé autour de la découverte planétaire et de la conquête spatiale. Thème ô combien présent ces derniers temps.
Sans jamais remettre en cause l’existant, les The Allergies enfoncent une nouvelle fois leur clou. Les bristoliens font perdurer encore et encore une dystopie musicale bouillonnante et joyeuse qui arpente incessamment la période allant des 60’s à la fin des 80’s. Toutefois, cette musique ne sonne jamais rétro et s’évertue à ce que les festivités ne connaissent pas le creux de la vague.