Les Foundations solides posées en 2013 par The Architect n’étaient qu’un prélude à l’odyssée. La suite nous amène sept ans plus tard dans un univers bigarré où l’on trouve Une Plage Sur La Lune.
Parer pour le décollage : objectif lune. Le capitaine de bord The Architect est accompagné pour cette mission par un équipage pléthorique. On citera entre autres la californienne Reverie, le comparse d’Exile dans Dag Savage, Johaz ou bien encore les britanniques du label High Focus Records, Fliptrix.
Arrivé à destination, la chaleur qui se dégage de ce long format n’a d’égal que l’imaginaire du sable lunaire. Il nous transporte dans un voyage aux allures d’exploration intérieure. Le choix de sampler des instruments chauds n’est pas anodin et parvient à amener le soleil nécessaire pour réchauffer la lune. Sa musique est enrichie par des grains de samples parlés et de références scratchés dont l’amoncellement donne du corps à celle-ci. La dualité du titre Une Plage Sur la Lune se reflète constamment sur cet essai entre solitude et effervescence de groupe. The Architect nous projette dans un Nulle Part où l’on croise des Crétin de Terrien, Tigerz et même Jacqueline. En somme, ce périple a pris la mue d’un rêve où le commun de la vie a été mis en orbite lunaire pour mieux décrocher cette lune.
Le membre du groupe L’Entourloop nous gratifie donc d’un album réussi dont la densité nous envoie profiter de l’atmosphère lunaire propre à chacun. Pour conclure, The Architect est une nouvelle preuve que la scène de beatmaking onirique français se porte à merveille tant le sillon de la richesse des productions tricolores se creuse.