Le monde de la musique abrite des projets déments. Dans le genre, celui initié par le label Daptone, célèbre enseigne soul de Brooklyn, avec The Olympians, se pose là : raconter l’histoire des divinités grecques en musique… noire, soul. Quel machin. Pour se faire, un supergroupe a été monté, baptisé naturellement The Olympians, et dont le premier album (concept donc) sortira le 28 octobre. Au casting, on trouve pour les connaisseurs une bonne partie des Lee Fields, Toby Pazner, Leon Michels et Nicholas Movshon ainsi qu’au moins un Dap-Kings, Neal Sugarman. Difficile de connaître tout le monde ici. On notera juste qu’est également de la partie un dénommé Michael Leonhart, présenté comme le directeur musical de David Byrne (entre autres jobs). Casting riche et luxueux donc qui promet une musicalité à toute épreuve et un respect scrupuleux de l’héritage de la Motown.
Le premier morceau livré par ce supergroupe s’intitule Sirens of Jupiter et met l’eau à la bouche concernant ce projet dont on ignore quelle sera la part instrumentale (le cas ici) et la part chantée. On imagine assez mal Daptone se priver d’une telle écurie de voix soul et fonctionner uniquement à l’instrument, même si les sirènes jupitériennes font belle impression avec leurs sonorités orchestrales vintage, à la fois puissantes et racées. The Olympians racontera par le menu Saturne, Neptun, Mars, Venus et quelques autres, chaque chanson étant nommée et dédiée à l’évocation d’un Dieu du panthéon. Jupiter est donc à l’ouverture, puissant, cuivré et majestueux. On n’en attendait pas moins de ce qui pourrait bien devenir le projet soul funk le plus motivant de l’année. Suite dans quelques semaines si tout va bien. Percy Jackson sort de ce corps funky.