The Shadracks : la petite bombe punk de l’été anglais

 The Shadracks - From Human Like FormsL’anodin a des charmes que la raison ignore. Difficile de qualifier autrement la potion magique préparée par les trois musiciens de The Shadracks, pépite venue du Kent, qui émarge, pour ce premier single d’un troisième album à venir, chez les têtes chercheuses et rétro de Damaged Goods Records. Le titre qui vient de sortir s’appelle You Cant Lose et est l’un des meilleurs morceaux de garage punk que vous entendrez cet été.

Organisé autour de son chanteur Huddie Shadrack (accessoirement fils du pape underground Billy Childish dont on partait récemment) et d’une batteuse remarquable (ce qui n’est pas si fréquent) nommée Elisa Abednego, les Shadracks ont reçu assez vite le renfort d’un bassiste nommé Rhys Webb, plus connu comme membre de The Horrors. Leur troisième album, From Human Like Forms, sortira le 9 août et devrait, si le trio maintient cette qualité et cette concision dans les compositions, leur permettre de franchir un cap. On n’est pas tout à fait certain que cette musique qui rappelle des choses entendues il y a maintenant plus de 40 ans ait vocation à régner sur le monde mais cette musique a tellement de style, d’élégance et d’énergie qu’on se laisse aisément convaincre. Le morceau présenté parle de ce qu’on ne peut pas avoir et que l’on désire, sujet vieux comme le rock. En d’autres termes et de la voix du chanteur : « It’s about wanting something you can’t get. Chasing the unobtainable and finding yourself at the mercy of your pursuits. » Cet enfoiré d’Elvis aurait pu dire la même chose, cet enfoiré de Morrissey l’a dit à peu de choses près et on craint que ce truc soit le machin le plus rabâché de l’histoire du rock mais y a-t-il eu jamais autre chose que l’expression désespérée du désir… ? C’est encore à voir. The Shadracks est un groupe classe comme l’Angleterre sait en produire. On ne sait pas si ça suffira à remporter l’Euro mais cela doit bien y contribuer d’une manière ou d’une autre.

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1 Comments

  1. says: zimmy

    > Cet enfoiré d’Elvis aurait pu dire la même chose, cet enfoiré de Morrissey l’a dit à peu de choses près et on craint que ce truc soit le machin le plus rabâché de l’histoire du rock mais y a-t-il eu jamais autre chose que l’expression désespérée du désir… ? C’est encore à voir.

    Ou cet Italien qui a un statut à la Gainspolnareff au pays et qui fut admiré par Bowie/Macca/Townsend. L’histoire d’un type fou amoureux d’une fille qui est avec un autre et à laquelle il propose une bécane de luxe si elle quitte son copain :
    https://www.youtube.com/watch?v=EQnXPXUvPNg

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