Before The Storm, un inédit de Joy Division mis en musique

Ian CurtisIl faut un peu d’imagination pour transposer le résultat chanté par Ian Curtis et interprété par son groupe Joy Division mais le travail réalisé par le musicien et chanteur Paul Marsh n’est pas dénué d’intérêt et d’authenticité. Stupéfait que personne n’ait jamais exploité les textes retrouvés dans la fameuse « boîte à paroles » de Curtis et qui n’avaient pas encore trouvé de musique pour les accueillir, le musicien a récupéré l’un des plus beaux poèmes de Curtis, lui a donné un titre, Before The Storm, et en a inventé la musique « à la manière de ».

Le résultat met en avant la qualité d’un texte splendide et qui, chanté, aurait sans nul doute figuré parmi les plus emblématiques du groupe. Marsh ne se tire pas trop mal du montage musical en proposant une mélodie riche en basses qui s’apparente à un inédit tombé de la besace d’Hook et Sumner. Le texte est noté « untitled 1978 » et figure notamment à la fin de la biographie consacrée par Deborah Curtis à son mari. On le retrouve également dans le magnifique livre sorti en 2014, This Is Permanence, qui reproduisait une bonne partie des paroles originales manuscrites du chanteur. A quelques jours (le 18 mai) du 41ème anniversaire de la disparition du chanteur, cette reprise-réinvention hommage est un beau cadeau. On imagine que ce premier essai pourrait donner des idées à d’autres à l’avenir…

« I can see a thousand wills just bending in the night,/
And all the pretty faces painted grey to match the sky./
From a distance seeing friends just washed up on the shore,/
A picture in my mind of what’s to come before the storm. /
In time, we don’t belong in our own lifetime. /
I can hear the voices lost in echoes as they build,/
New homes to hide the sadness that the search for more had killed./
From a by road seeing friends just washed up on the shore. /
Picture in my mind of what’s to come before the storm. /
In time, we don’t belong in our own lifetime. /
I can feel an emptiness and see heads held in shame, /
Trapped inside a legacy of everyone to blame. /
In the distance see myself just washed up on the shore,/
A picture in my mind of what will come before the storm. /
In time, we don’t belong to our own lifetime. »

Crédit photo : Ian Curtis – Remko Hoving

Recevez chaque vendredi à 18h un résumé de tous les articles publiés dans la semaine.

En vous abonnant vous acceptez notre Politique de confidentialité.

Mots clés de l'article
, , ,
More from Benjamin Berton
Peter Doherty & Frédéric Lo / The Fantasy Life of Poetry & Crime
[Virgin Records]
On peut se réjouir sincèrement de la relative bonne santé de Peter...
Lire la suite
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *