Olivier Triboulois revient avec un morceau dont le titre, Dans un déluge, n’est pas en lien avec l’actualité belliqueuse du moment. Jadis œuvrant au cœur d’A l’abri de la tempête, le musicien orléanais fabrique désormais ses chansons sous son patronyme érigé en lettres capitales.
Force est de constater que l’on suit le musicien depuis quelques temps déjà sans toujours parvenir à saisir la substantifique moelle de ses pérégrinations poétiques et musicales. Sans doute parce qu’il confie l’essentiel des mots à des auteur.e.s certes inspiré.e.s (parmi lesquel.le.s le fidèle Yan Kouton), mais déconnecté.e.s de toute contemporanéité autofictionnelle.
En fait, TRIBOULOIS est un poetic lover. Oui, oui, un amoureux des espaces électro-magnétiques et d’ambient âpre, sur lesquels il pose d’une voix blanche la prose elliptique de ses aèdes de camp.
Dans un déluge, beau morceau éponyme d’un album qui paraîtra le 1er avril 2022, ne déroge pas à cet univers, tout en brisant la glace. Le titre (dont le texte est signé Natasha Banaix) est en effet porté par une rythmique – à laquelle contribue Matthieu Malon – qui arrondit les angles et qui permet à cette chanson retorse de se lover dans nos esprits façonnés à la bedroom pop et à la cold wave.
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