Future Islands met tout le monde dans sa poche avec King of Sweden

Future Islands - King Of SwedenFuture Islands est probablement l’un des meilleurs groupes de scène du rock indé actuel. La basse de William Cashion est irrésistible mais c’est évidemment la prestance et la voix de Samuel Herring qui font du trio un groupe sans équivalent aujourd’hui. Leur dernière apparition chez Ed Sullivan a, une nouvelle fois, été très remarquée et commentée. Les Future Islands y présentaient pour la première fois un nouveau morceau, King of Sweden, dont on ne sait pas s’il fera parti, comme le précédent morceau sorti isolément à l’été 2021, Peach, de leur nouvel album.

De celui-ci, on sait qu’il a été entamé, enregistré et vraisemblablement achevé désormais. Est-ce que cette apparition télé va précipiter la sortie du successeur de As Long As You Are de 2020. Est-ce que ce nouveau disque sera enfin le grand album qu’on attend du groupe depuis qu’on a découvert (sur scène) son premier disque, Wave Like Home, il y a maintenant 13 ans ? On n’en sait rien du tout. Possible que Future Islands soit condamné à reproduire au fil des disques sa formule magique autour d’un mélange d’émotion théâtralisée et de synth-pop joueuse. Le groupe est peut-être voué à se répéter dans cet espace intermédiaire entre les grands groupes prometteurs et les excellents radoteurs. Le nouveau morceau est à la hauteur de ce que Future Islands a donné de bien jusqu’ici : un morceau élégant, romantique et traversé par de belles images surréalistes. Ce Roi de Suède que Herring croise aux feux rouges est probablement un fou échappé d’un asile, un clochard céleste ou un ivrogne dandy et travesti. Il charrie avec lui des images surprenantes et intensément poétiques qui donnent une allure folle aux arabesques dansées d’un Herring qui danse sur scène comme un papillon de lumière.

I met thе King of Sweden
When I was walking in the headlights
Drowning in a bender
Frozen at a red light
I’m always flying
So I’m always crying
Losing my emotion
On a desert island
Looked just like heaven
Seven alligator seven
Spoke to the reverend
Still filled me with depression
Slept dry in tents
The moon was glowing incensed
Was it the sun on the horizon?
It lit the figure in the distance.

Avec la voix de Joe Cocker et cette grâce naturelle d’un ancien balourd, Herring est le dernier albatros du rock indé, un prince qui danse car il peine à marcher.

Lire :
Les Futures Islands de retour… comme les Future Islands

Recevez chaque vendredi à 18h un résumé de tous les articles publiés dans la semaine.

En vous abonnant vous acceptez notre Politique de confidentialité.

Mots clés de l'article
, , , , ,
More from Benjamin Berton
Maud Geffray avec Lavinia Meijer – Still Life (A Tribute to Philip Glass)
[Pan European Recording]
On s’en voudrait presque, à l’écoute du premier extrait de ce disque,...
Lire la suite
Leave a comment

Votre adresse e-mail ne sera pas publiée. Les champs obligatoires sont indiqués avec *