“Deep in the night/ You know, I miss you more when I’m stuck inside/ This room without you, and you’re still asleep/ I’m like a prowling lion that’s seeking pride/ When the morning finds you/ I belong to you/ I belong to you/ When you take my hand, I understand/ Where you end and that’s where I began.”
Avec Samuel T Herring au chant, les Future Islands seraient cons de ne pas s’en servir. Il y a 1001 manières de le montrer : le faire sortir de sa boîte ou le laisser exposer son cœur brisé pour faire pleurer dans les chaumières. Samuel T Herring peut vous aider à croire en l’amour et à recouvrer d’une déception. C’est à la fois un sésame et un casse-tête, un truc qui amuse les enfants et qui est parfait pour accompagner un verre ou une soirée sushi mais qui, quand on en abuse, fatigue un peu ou finit par marcher un peu moins bien.
La nouvelle « balade déchirante » de Future Islands est sortie le 15 août et n’annonce rien d’autre pour le moment et pas encore le successeur de As Long As You Are, leur dernier album en date. Comme King of Sweden l’an passé, elle se tient hors discographie, seule et splendide, mais tout de même aussi originale qu’un passage par le guichet de la Sécurité Sociale, efficace et sans surprise. L’arrangement est minimal et la situation assez convenue. King of Sweden était un brin plus enlevée. Herring la joue ici plus en dedans, sublimant ce dialogue fantasmé avec l’amour par un magnifique et très philosophique « I understand/ Where you end and that’s where I began.” qui ravira les philosophes ayant disserté sur l’appréhension des limites du corps dans l’acte sexuel. C’est beau et c’est intelligent. Que demander de plus ? – Les voir sur scène ? Ça tombe bien, les Future Islands seront à Paris au 104 le 5 septembre et (ça tombe bien aussi) ils vont sans doute partie des groupes les plus spectaculaires et intéressants à voir. Rentrée, vous avez dit rentrée ?
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