On ne va pas vous faire prendre des vessies pour des lanternes. Il y a sans doute des groupes plus novateurs et plus radicaux que les Housepainters, groupe hollandais qui, après trois ou quatre ans d’existence (ils se sont formés pendant la divine période du covid), viennent d’annoncer leur premier album, éponyme, qui sortira le 11 octobre chez Magnetron Music.
Leur musique est fraîche, dub, mélange habile et gentiment sautillant de basse, fait de new wave, de collages et de bidouille électro. Le groupe est composé de trois musiciens, deux gars, une fille, qui ont l’air de bien s’amuser en faisant semblant d’être nés quelque part à New York dans les années 70. Le single Leave The Hall est efficace, un peu new-yorkais, un peu ska. On peut y lire des échos des Talking Heads ou d’Orange Juice comme d’autres goûtent la banane dans le Beaujolais. Sad Face Look a un profil plus teuton sexy cold avec le chant en allemand et les manières krautrock. C’est sophistiqué, bien fichu et suffisamment classieux pour qu’on ait envie de passer un moment en compagnie de ce trio qui n’a rien à voir du tout (au cas où vous demanderiez) avec (mais c’est bien sûr)… les Red House Painters, le groupe américain de Mark Kozelek. Les deux bossent dans le bâtiment mais pas sur le même créneau. Les Housepainters néerlandais sont l’un des groupes à suivre de cet automne. Jah Wobble pourrait être leur parrain.
Photo presse (fournie par le groupe) : Sammy Lason