Interpol : nouveau single, joli bordel et grande tournée

Interpol - Fine MessQuelques mois seulement après leur album Marauder, accueilli plutôt favorablement par la critique (l’album du renouveau) mais fraîchement ici, Interpol s’apprête à s’engager dans un programme chargé en concerts, festivals et événements internationaux. Histoire de lancer cela correctement, de faire parler de lui et de montrer que le groupe est désormais relancé comme il y a quinze ans en « mode créatif », la bande de Paul Banks et Daniel Kessler a balancé par surprise un nouveau single.

Comme échappé des sessions de Marauder, mais avec une qualité de production un peu supérieure et qui donne plus de relief au morceau, Fine Mess s’inscrit dans la lignée des chansons de cet album : le son est de nouveau rock, emmené par une section rythmique dominée par la basse de Banks et soutenue toujours habilement par la batterie de Sam Fogarino, l’approche se veut brute et presque brutale, tandis que Banks sert l’un de ses textes les plus consistants depuis un bail. Descente aux enfers, virée amoureuse, duo mortel, c’est du Interpol pur jus avec son flot d’images à demi compréhensibles, ces mots clé qui posent le contexte décadent et chic, ce romantisme post-gothique facile à assimiler et cette sophistication technologique associée au rock new-yorkais.

I’d like to tour the 80’s
But I got sideswiped and came right to ’78
My life is pro creation
Well if the mood’s right, there’s some hype, some currency
So, deep breath, deep breath, keep grabbing
Well I like, my life is pro creation
So I make time to rewind those memories and play

‘Cause you and me make a fine mess
You and me make a fine mess
You’re on

You get high like you chase the natives
And you tried then to show them your come-and-see face
I like this elevation
The mood’s right, the dim light, we can see them
Deep breath, deep breath, keep grabbing
Well I like, I like to change the station
‘Cause these thoughts are those thoughts that cover me in grey

Malgré ces qualités indéniables, Interpol n’en reste pas moins à la recherche de mélodies. La chanson part dans tous les sens et manque de force et de direction. La déstructuration a bon dos. La ligne de basse est belle mais le travail de guitares autour est insuffisant pour rendre le titre passionnant dans la durée. C’est évidemment ce qui pêche avec Interpol depuis un paquet d’années mais on arrive à vivre avec ou sans, selon les époques.

Lire aussi :
Toni sonne le grand (mais trop moyen ) retour du groupe new-yorkais Interpol

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