Poupard, Van Damme et Kojak montent une cérémonie malgache

Poupard - Cérémonie MalgacheA défaut d’être tout à fait certains de ce qu’est un Kojak pour Poupard, on s’est laissé faire et gentiment surprendre par ce premier extrait du nouvel album du groupe, Cérémonie Malgache, annoncé pour le 10 janvier. Kojak emprunte à Jean-Claude Van Damme sa beauté de jeune homme (d’aucuns lui trouveront dans cet extrait connu une ressemblance avec Alain Delon, même si Poupard se revendique plus comme un rejeton de Patrick Dewaere et de Série Noire) pour un clip qui n’en dit pas beaucoup plus sur ce que tout cela veut dire mais qui nous transporte par sa délicatesse, sa justesse et son élégance pop. Kojak suit de près un premier extrait livré en fin d’année 2021, HLM tout aussi réussi.

Le nouveau CD (7 titres) se commande en version physique sur le bandcamp du label Cholera Cosmique, qui fait de l’édition alternative de détail, et en digital sur le site du groupe. On y retrouve parmi les protagonistes, les habituels compagnons de route de David Litavicki, à savoir Ray Bornéo au mastering, Monsieur/Pierre Gheno sur un single éblouissant, Pendant des mois, sur lequel on reviendra ultérieurement, et bien entendu et surtout avec bonheur la moitié féminine du duo, Laurie Morcillo (bien présente vocalement sur HLM). Le duo synth pop mélodique travaille ici tout en subtilité pour suivre les pas perdus d’un JCVD en errance thaïlandaise. « Ceux qui ne sont rien« , répond Litavicki à Jupiter, « sont ceux qui n’ont pas d’amour à donner. » dans un élan irrésistible de romantisme instrumental et toujours un brin politique. La basse donne une assise sombre et presque cold à un morceau léger comme un « sac à dos malade » et qui nous berce de bienveillance. Difficile de mesurer tout à fait la portée de tout ça : Kojak est un petit titre malade et souffreteux mais qui offre un certain réconfort et… un peu d’amour à ceux qui n’ont plus grand chose à se mettre sous la tendresse. Il y a le romantisme byronien, ample et hors de prix, et celui de Poupard, abordable et chaleureux. Comme dirait l’autre : « l’amour, c’est l’infini à la portée des caniches/lévriers« . Ca fait longtemps qu’on est pas passés chez le toiletteur.

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