Parmi nos albums préférés de 2010, ce Special Affections signait l’irruption dans notre univers musical du Canadien John O’Regan. Venu du rock indé le plus strict, celui-ci se maquillait soudain comme Bowie, assumait son ambiguïté sexuelle et livrait le plus formidable album synth-pop de la décennie. Le disque est dansant, affolant de virtuosité et la voix de Diamond Rings, grave et profonde comme celle d’un Ian Curtis trans. Play by Heart, On Our Own ou Pre-Owned Heart sont irrésistibles et n’ont pas pris une ride en dix ans. Diamond Rings engage chaque chanson comme si sa vie en dépendait et dégage un sentiment de liberté et de libération inouï. La musique est conquérante, le synthé dominateur mais soutenu aussi par des lignes de basse imparables et venues de la cold wave. De bout en bout, c’est un festival en dix titres. Malheureusement pour nous, la drama queen ne signera par la suite qu’un deuxième album (lui aussi excellent) avant de repartir en hibernation souterraine. Quelques chansons nous sont parvenues depuis mais rien d’aussi phénoménalement emballant que ce début incroyable. Compte tenu du jeune âge du chanteur, on peut tout de même espérer et guetter une résurrection.
Roulette Memory #3 : Special Affections de Diamond Rings
0
Facebook
Twitter
Pinterest
LinkedIn
Email
More from Benjamin Berton
Tricky / Ununiform [False Idols / !K7]
La stratégie qui consiste à communiquer bien en amont des sorties d’album...
Lire la suite