Roulette Memory #35 : Roseland présente Laughing Stock de Talk Talk

Roseland présente Laughing Stock de Talk Talk

Je me suis dit que j’allais piocher un album en allant directement chercher dans le rayon des « T» de ma discothèque (oui, je classe mes disques par ordre alphabétique – du moins j’essaye – car sinon je ne retrouve jamais rien ! ) car l’étagère de cette lettre est encore à ma hauteur, ça tombe bien…

Pour être très honnête, je ne connais pas bien la carrière de Talk Talk, à part cet album, Laughing Stock, et Spirit of Eden, qui sont tous les deux géniaux ! J’ai un peu écouté The Color of Spring aussi, mais pas autant que ces deux albums.

Au départ, je m’étais fait une vague idée de la musique de Talk Talk en ayant entendu à la radio leurs tubes des années 80 comme Such a Shame et It’s My Life, et j’avais bêtement pensé que ce groupe se résumait à une grosse artillerie pop qui flirtait sur la mode des synthés eighties. J’étais loin d’imaginer que Mark Hollis et sa bande s’étaient aussi essayé, en réalité, à faire une musique beaucoup plus expérimentale (et novatrice pour l’époque) avec ce disque ultra sensible et audacieux, qui venait rompre avec tous les formats auxquels ils m’avaient habituée.
C’est un ami qui m’a fait découvrir Laughing Stock  un soir où j’étais chez lui. J’ai vraiment accroché dés la première écoute et je suis allé l’acheter quelques temps plus tard dans un magasin de cds d’occasion à Bordeaux (d’ailleurs, en le prenant en photo, je me rend compte que j’ai toujours laissé l’étiquette du prix, je l’avais acheté 8€ donc… ) !

Pour moi, il tire toute sa force de sa personnalité et sa radicalité artistique ! J’aime son écriture progressive, ses silences et ses dissonances, ses élans quasi post-rock ou jazz comme sur le premier morceau Myrrhman, son dépouillement global sur beaucoup de titres, ses envolées rock qui viennent côtoyer des reliefs magnifiques et terriblement puissants ! Les arrangements et l’instrumentarium (batterie, guitare, cordes, harmonium, et notamment les cuivres sur Taphead, quel titre !) donnent aussi une réelle esthétique et une vraie atmosphère au disque, et j’ai rarement entendu un album avec un telle gestion de la dynamique ! Et puis entendre la voix de Mark Hollis chantée comme ça,  toujours sur le fil du rasoir, c’est ultra séduisant ! Bref, c’est un album qui m’inspire toujours autant, année après année !

Émeline Marceau, moitié du duo Bordelais Génial au Japon, vient de sortir To Save What Is Left, son premier album sous le nom de Roseland.

Roseland se produira au du festival Le bal des cèdres le 15 août, à l’IBOAT (Bordeaux) le 27 août, au festival Ouvre La Voix (Sadirac) le 06 septembre, au Kraspek Myzik (Lyon) le 07 octobre et au Rock School Barbey (Bordeaux) le 09 octobre. Détails ici.

Talk Talk – Laughing Stock

Roseland – To Save What Is Left

Tracklist
01. Old
02. The Window
03. Rev
04. Those Fairytales
05. Christmas
06. Delta
07. Too Much
08. Faster Than You
09. Easily
10. Tu n’arrêtes pas
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