Yudimah par Robin Brisset
Malgré une sortie plombée par la crise sanitaire, la soul française se souviendra sûrement longtemps de All I Need, le premier disque du Bordelais Yudimah, qui donne pour ainsi dire une nouvelle vie à un genre qui n’a jamais existé chez nous que comme une bouillie commerciale ou une soupe infâme. Il suffit de l’entendre chanter dix secondes pour s’apercevoir que le Rnb Français n’a jamais existé avant lui.
Sous influence américaine, All I Need est un disque de hip-hop et de soul phénoménal et formidablement assuré. Intime, ample et profondément mature pour l’œuvre d’un si jeune homme (27 ans), l’album réussit à lui tout seul à offrir un contrepoint réfléchi et pacifique, harmonieux et caressant à des décennies d’agressivité et de violence faite rap. S’il ne suffira pas à lui tout seul à éteindre toutes les colères et à nous faire oublier d’où on vient, Yudimah propose un nouveau destin musical au pays sans prétendre faire autre chose que mener à bien son projet et produire la musique qu’il aime.
Centré sur son processus créatif et sa propre ascension, l’artiste a placé les oreilles là où il faut et lorgne modestement vers une destinée à la Kanye West ou un succès à la Anderson . Paak. Après la French Touch, assiste-t-on enfin à la naissance de la French Soul ?
Enfin !, j’ai envie de dire : l’album était prêt depuis longtemps je crois et a été différé plusieurs fois pour laisser passer la crise sanitaire. Êtes-vous soulagé qu’il sorte aujourd’hui et est-ce que ce retard n’a pas gâché le plaisir du premier disque ?
Oui, je suis soulagé car cela faisait un moment que les chansons étaient prêtes. L’enregistrement a démarré en 2019 et de fait, dans mon processus créatif, je suis presque déjà passé à autre chose. La crise sanitaire n’a pas aidé et a vraiment été à l’origine de ces délais. Je ne suis pas déçu et rien n’a été gâché cependant. Je suis plutôt soulagé que ça soit enfin sorti et surtout que les gens qui viennent en concert puissent maintenant avoir le disque entre les mains car, encore une fois, je joue ces morceaux depuis 2019 sans que personne n’ait eu la chance de les entendre autrement.
La crise a fait qu’il y a sans doute désormais une distance entre les chansons et vous. Est-ce que la tracklist a été changée entre ce que vous aviez envisagé et maintenant ? J’ai été un peu surpris par exemple de ne pas retrouver des morceaux forts comme Run It. Etait-ce prévu d’emblée ou est-ce que ces titres ont été remplacés au fil de l’eau par d’autres morceaux ?
La tracklist a été changée, oui. Run It appartenait à un état d’esprit très particulier et qui a changé depuis. C’est pour cela qu’il n’est pas sur le disque. Je considère que l’art est l’extension de la conscience. Quand on évolue, j’ai une forme d’honnêteté dans mon processus qui fait que je ne peux plus positionner des morceaux qui ne correspondent plus à l’état d’esprit dans lequel je suis. Je pense que ces changements ont été faits pour le mieux.
Comment est-ce que vous avez vécu la crise sanitaire personnellement ? Vous avez fait quoi ?
La réflexion. Du deep work. Me recentrer. Prendre conscience de pas mal de choses, faire des ajustements dans ma vie. Ca m’a fait du bien en vérité de faire ce travail et ces ajustements.
L’album est remarquable et unique en son genre dans la mesure où on avait, à ma connaissance, jamais entendu un Français rapper à ce niveau-là en anglais. C’est à la mode en ce moment mais qu’est-ce qui fait que cet album est Français pour vous et pas Américain ? Est-ce que c’est une question idiote ?
On parle de questions d’identité. Moi, avant de parler musique, mon identité on la place où on veut. Je suis né en France, je vis en France. De part ça, je suis Français. En quoi est-ce que l’album est français ? Géographiquement surtout. Mais c’est avant tout de la musique. Quelle identité a la musique ? La question n’est pas idiote mais c’est un peu complexe et cela m’emmènerait trop loin de répondre. Géographiquement français : ça ira bien !
D’un point de vue musical, on a tendance naturellement à aller chercher des références américaines. L’album est rap, hip-hop mais aussi parfois funk, reggae et Rnb. Quelles sont vos influences revendiquées ?
Influences revendiquées : plein de choses. Anderson .Paak, le hip hop rnb fin des années 90, la trap music. C’est un mélange de tout ça du old school avec du new school. J’utilise des pianos, des cuivres qui renvoient à du old school mais je mets des rythmiques modernes, façon trap, qui appartiennent plus à une autre ère du genre. Kanye West, Ryan Leslie… c’est mon univers.
Sur le plan personnel, est-ce que vous pouvez nous parler de vous et votre rapport à la musique ? Quand est-ce que cela a démarré pour vous ? Quels sont vos premiers émois musicaux ? Est-ce quelque chose que vous avez partagé avec vos parents ?
Les premiers souvenirs c’est Michael Jackson sur lequel je dansais. Je rêvais d’être danseur. Ma mère me mettait devant ses DVDs et je dansais sans m’arrêter. Je suis originaire du Congo. Ma famille est congolaise. Mes frères et sœurs sont congolais. Je suis le seul né en France d’un père différent. Là-bas, tout le monde danse et chante. Cela m’a beaucoup influencé forcément.
A quel moment avez-vous eu envie de chanter, d’écrire des chansons ? Est-ce qu’il y a eu une rencontre discographique ou personnelle déterminante dans votre engagement ?
Quand j’avais 14 ans, j’avais des choses à dire. J’ai découvert la poésie en 4ème. Ma prof de français m’a encouragé pour que je continue. J’adorais le RnB, plus que le rap à l’époque. J’avais le désir de raconter des choses et depuis mon background hip-hop, je suis allé vers le rap. Ensuite j’ai découvert Kanye West et le fait de pouvoir faire des instrus. J’ai découvert que c’était possible, de faire les instrus et d’écrire en même temps. J’ai eu envie de créer des univers musicaux autant dans la musique que le songwriting. Et je n’ai pas arrêté depuis.
Votre musique sonne comme du rap mais a un côté « soulful », comme la soul donc, pleine d’âme, de valeurs, de récits. Cela ressemble presque à un outil de développement personnel, à un prêche mais laïc….. Est-ce qu’il y a une intention dans ce que vous chantez ?
En vérité, j’ai pas mal médité sur ces questions. J’ai eu différentes perspectives dans l’écriture : celle de réveiller les gens par exemple. C’en est une. On peut changer de perspective avec le temps. Aujourd’hui, je veux surtout être honnête mais aussi emmener ma musique dans une direction qui me plaît tant vers la direction artistique que sur le plan du message. C’est ce que je recherche. Je me suis posé la question : à quelle énergie je veux me nourrir ? Je tends et je tente de faire une musique qui correspond à des moods qui m’intéressent. Mon intention est avant tout centrée sur moi. J’ai vu un truc sur Tarantino où il disait : « je fais les films pour moi et j’espère que certains vont être assez tarés pour les aimer. » Ca me plaît : je fais la musique pour moi et je me dis que des gens vont vouloir se connecter à cette énergie. Je n’ai pas une écriture politique ou engagée. La musique est abstraite, spirituelle bien sûr. On reste dans le champ de la sensibilité. On peut appeler cela comme ça. La sensibilité.
On pense forcément à Bob Marley mais aussi à des prises de position de la Nation Noire dans les années 70. J’ai pensé à plusieurs reprises à la respiration de Mohammed Ali : le mélange du souffle et de la poésie. Ce sont des références qui vous parlent ?
Oui, historiquement, je connais tout ça. Combats respectables dans lesquels je m’identifie. On peut parler de ça.
J’ai l’impression que votre musique est plus une musique qui se veut « inspirante », bienveillante que finalement une musique de combat. C’est sans doute cela qui la rend originale dans un monde rap qui est encore dominé (en France du moins) par le confrontationnel et l’expression d’une colère…
Totalement. Je disais cela sur le type d’énergie que je voulais partager. Je ne juge pas les musiques qui auront une énergie contraire à la mienne. L’art est l’extension de la conscience, le prolongement d’un état émotionnel. J’ai une vie qui fonctionne pas mal et je suis là-dedans. C’est ce que j’exprime. Je communique sur ça, tout en ayant conscience que des gens vont écouter. J’essaie d’être fidèle à cette ligne de conduite.
Comment vous vous êtes construit en tant qu’artiste ? On sent que vous voulez transmettre des valeurs d’humanisme, de tolérance, de respect. Que vous êtes très structuré par rapport à cela, très ambitieux aussi.
Je suis quelqu’un qui réfléchit beaucoup. Je peux surtout dire ça. J’ai grandi à l’Église. Je ne suis pas chrétien aujourd’hui. Mes parents sont chrétiens protestants. Ils se sont rencontrés par l’Armée du Salut. Cela m’a influencé beaucoup. Certaines valeurs, tout ça. On peut sûrement en retrouver des traces dans ma musique.
Est-ce que vous avez voyagé beaucoup avant d’atterrir à Bordeaux ? Quel genre d’adolescent étiez-vous ? Vous nous semblez ici à la fois calme et lucide face au cours du monde… la colère n’est jamais le bon moyen ?
Je viens de Bordeaux où je suis né. J’ai pensé un peu de temps à Saint-Jean-de-Luz où ma mère s’est mariée mais 90% de ma vie s’est faite à Bordeaux. Je n’ai pas beaucoup voyagé mais je suis curieux, en pensée aussi. J’aime aller au fond des sujets, chercher des réponses. Chercher les réponses amène à trouver d’autres questions mais aussi d’autres réponses. Quant à la colère, je n’en sais rien. Je ne dis pas que ce n’est pas la réponse mais il me semble qu’elle n’est pas forcément nécessaire pour obtenir ce que l’on veut. Je ne raisonne pas en disant qu’elle est bonne ou mauvaise, mais je m’interroge sur sa nécessité. Je ne crois pas qu’elle le soit le plus souvent.
On lit dans votre biographie que vous avez bossé comme travailleur social ou éducateur. Est-ce que vous pouvez nous en dire un peu plus, y compris sur votre activité actuelle ? Est-ce que vous chantez pour quelqu’un en particulier ? Il est évident que vous exprimez un message… pour les jeunes ? pour tout un chacun ?
J’ai travaillé un peu comme animateur et dans les quartiers notamment à Bordeaux. Ça m’a appris pas mal de choses sur la politique culturelle, les politiques sociales. Cela m’a permis de comprendre comment ça fonctionne. Est-ce que ça fait de moi un messager ? Pas sûr et il n’y a pas de message unique de toute façon. Ça dépend du jeune…. Je n’ai pas un message tout prêt à servir.
Contrairement aux rappeurs français notamment, vous ne racontez pas précisément. Vos évocations sont réalistes mais pas ultra précises. Cela reste assez universel, général. C’était un parti pris : d’écrire pour tous et pas depuis une réalité géographique précise, de ne pas saturer le texte d’informations périssables.
Oui, c’est un parti pris d’écriture. J’essaie de parler de choses que chacun peut ressentir, auxquelles chacun peut s’identifier. J’utilise les mots que j’ai envie d’entendre. Chacun peut se servir de ça. Qui aime se serve. Je me nourris de ces mots. Tout le monde est le bienvenu pour venir à ma table et manger avec moi. Certains peuvent être réceptifs et vibrer sur cette fréquence, sur cette énergie. D’autres ne s’en nourriront pas. C’est un processus naturel.
L’entrée en matière, Today, est assez épatante du point de vue de ce que vous « visez ». L’album est plein d’énergie. On a l’impression que vous voulez nous dire d’entrer dans le monde, de ne pas céder à la mollesse, à l’ennui et d’y aller. Vous trouvez que les gens sont trop passifs ? Qu’ils ne s’engagent pas assez ?
Non, pas du tout. Je ne crois pas. Je me répète mais je fais la musique pour moi. J’ai des ambitions, des objectifs. Je veux donner de la bonne énergie, être en paix, être bien. Je veux être le mieux possible. J’écris la soundtrack de ma life. Je ne vois pas plus loin.
Quel regard portez-vous sur la société qui nous entoure ? Est-ce qu’il y a des forces qui vous inquiètent ? Des choses qui vous révulsent vraiment ? Des choses à faire ?
Waoh. J’ai mes petites idées mais en parler comme ça en interview, ça n’est pas intéressant. La meilleure critique, c’est l’action. Regardez, écoutez ce que je fais et vous verrez ce que je pense. Lorsque je dis que la meilleure critique c’est l’action : il faut voir dans mes chansons ce qui peut et doit être fait par des gens comme moi.
On ne va pas faire un discours politique ici mais par vos racines et à travers votre musique, on sent que vous avez des choses à dire sur des tas de sujets qui font débat actuellement : l’universalité, la différence, la paix, l’harmonie,…. Est-ce que la musique est encore un moyen de faire passer des messages de ce type ?
Bien sûr. Mais il y a tellement de médias qui occupent le terrain, tellement de canaux. Avant il n’y avait pas YouTube et les réseaux, seules certaines personnes bien précises pouvaient accéder à des audiences massives et s’exprimer. Elles avaient travaillé pour ça, suivi la voie dessinée par l’industrie. Aujourd’hui, tout le monde peut s’exprimer de toutes les manières. Ginette qui va faire ses courses peut faire une vidéo et dire ce qu’elle pense de la discrimination. Et elle peut avoir des followers. Tout le monde peut le faire, n’importe comment, et directement. Avant, il fallait des compétences, des skills pour être mis en avant. Aujourd’hui, l’art n’est plus la voie obligée. Ça change la donne. La musique n’est plus l’unique moyen de faire passer ça. Elle peut avoir cette fonction mais plus de manière exclusive. C’est pareil pour le cinéma.
Vos textes ont un côté messianique. Comme un prêche parfois. Quel est votre rapport personnel au divin ? Vous croyez ?
Oui. Je crois en Dieu.
Votre écriture est à la fois très poétique et en même temps marquée par beaucoup de simplicité. Vous parlez et écrivez directement, n’abusez pas des métaphores. C’est économe. Comment écrivez-vous les textes ? On sent que vous ne voulez pas peser, que c’est très épuré d’une certaine façon. Comment vous composez les chansons ? Est-ce que vous écrivez le texte avant ou est-ce que vous avez les musiques et laissez venir à vous les paroles ?
Ca dépend des fois. Quand il s’agit du rap, je n’ai pas besoin d’instrus. Je peux écrire en marchant ou sous la douche. Ca arrive parfois après une conversation, un échange avec quelqu’un. La vie me fournit la matière. Les énergies rebondissent et les choses me viennent toutes seules. D’autre fois, je mets les mots sur des mélodies. Je ne suis pas dans le rap et je me laisse dicter ce que je chante par la mélodie. Le processus est très variable. Sur All I Need, j’ai fait toutes les instrus sauf deux titres. Dans 95% des cas, je compose aussi.
Est-ce que votre album est à considérer comme un travail de groupe ou est-ce que vous travaillez en solitaire ? La matière sonore notamment est très riche. La production très lisible, très variée aussi mais élégante et d’une belle tenue. Comment vous avez enregistré l’album ?
J’ai collaboré pas mal avec Blue Harbor/Hugo qui m’a aidé à progresser. Il n’est pas très connu mais il a eu un vrai rôle sur ce disque. Il n’a pas fait toutes les prods mais on a tellement échangé et appris ensemble sur la musique que je considère cela presque comme un binôme. On a fait aussi beaucoup de morceaux qui ne sont pas sortis et qui étaient prévus pour l’album. L’enregistrement, je le fais seul chez moi. Donc je fais le mix et je produis.
L’une des réussites est de mêler des approches presque abstraites ou générales (Sky par exemple) et des choses plus personnelles, sur le modèle de conseils qu’on donnerait à un ami. Votre musique est « inspirée ». Abstraite mais terrestre. Vous recherchez un juste équilibre dans la manière dont vous exposez les choses ? Est-ce que la notion de « musique harmonieuse » vous parle ?
Oui, j’aime l’art, le storytelling. J’essaie tout simplement de faire ce que j’aime, d’écrire comme j’aime, de composer et d’interpréter comme j’aime. L’harmonie, c’est ce qui me parle. C’est ce que je préfère oui.
J’ai évoqué dans la critique de votre disque le chanteur Patrice qui qualifiait sa propre musique de « sweggae ». Je ne sais pas trop ce que ça voulait dire mais il renvoyait au reggae, et à une forme d’élégance métissée entre culture européenne et influences africaines. Est-ce que vous connaissez sa musique ? A quel genre pensez-vous appartenir ?
Il faut toujours un nom pour marketer. Je ne suis pas fan des nouveaux noms même si ça ne manque pas de créativité. S’il faut un nom, je fais du hiphop soulful rnbisé….. parce que du hip hop mais pas tout à fait, de la soul mais pas que, on peut utiliser ça si on veut vraiment mettre un nom.
Est-ce que vous écoutez du rap français ? On a l’impression que vous vous situez vraiment à contre-courant de ces trucs. Il n’y a presque pas d’espace chez nous pour le rap contemplatif.
Non, pas de rap français. Je suis désolé, je n’en écoute pas. Ce n’est pas que je n’aime pas mais je chante en anglais, travaille en anglais. Pour réussir à faire ce que je fais. J’ai appris l’accent, la langue, tout seul. Personne ne parlait Anglais autour de moi. Je peux faire ce que je fais en m’immergeant complètement dans cet environnement, en travaillant. Je ne pense que travail. Et je n’écoute que de la musique en anglais. C’est mon environnement. Par le passé, je le faisais, j’en faisais même du rap français. Mais plus maintenant.
Difficile de ne pas vous interroger sur la dernière piste, A méditer, qui est un excellent morceau… chanté en français. Le seul. Je crois que vous chantiez plus souvent en français avant. Est-ce que c’est quelque chose sur quoi vous pourriez revenir ? Une tentation ? Ou est-ce que c’est plus facile en anglais.
Il n’est plus dans l’album. Vous avez eu une version avancée. Je l’ai retiré ce morceau ! C’est pas dans mes plans le français !
Vous devez être fan de rap US. Je trouve qu’il y a une proximité avec ce qu’essaient de faire certaines personnes du label Mello Group, derrière le producteur l’Orange. Une même recherche esthétique de paix, d’élégance et ce même souci de la portée spirituelle des morceaux. Quelles sont les rappeurs US que vous fréquentez ? Est-ce que vous pensez à une carrière américaine ? Avez-vous pensé à des collabs, des choses de ce genre ? Banzaï Lab a des connexions je crois avec pas mal de monde…
Oui, j’adore Mello Music Group. J’aimerais énormément travailler avec eux. C’est ma came de ouf. Oddisee. J’aimerais beaucoup beaucoup travaillé avec lui. Beaucoup beaucoup beaucoup….
Quelle place va prendre la scène dans la promotion de l’album ? Comment vous vous sentez par rapport à ça et avec quel dispositif vous allez aborder les concerts ?
J’avais un DJ, Hugo justement, mais qui a décidé de partir car il ne se sentait plus à sa place dans le projet par rapport à cette position. Je me retrouve donc seul sur scène. C’est l’aboutissement, là où l’énergie est la plus palpable. Ça a une place prioritaire dans mon projet.
Dans la mesure où il s’est passé pas mal de temps entre l’enregistrement et la sortie, j’imagine que vous avez commencé à écrire. A quoi ressemblent les futurs morceaux ? Dans quel sens vous porte votre évolution ?
Je continue sur ma lancée. J’ai beaucoup de chant. Sur les 8 morceaux que j’ai déjà faits, il y a moins de rap, plus de chant, dans mon style. J’aime beaucoup ce nouveau travail qui est l’aboutissement de ce que je cherchais à faire. C’est peut-être plus soul, semi-acoustique aussi. J’ai appris la basse pendant le confinement. Il y a de la guitare. J’ai investi dans du nouveau matériel et je crois que c’est vraiment mieux. Avec ces 8 morceaux, je ne crois pas que j’en ferai plus, je suis sur les arrangements.
A quoi ressemble votre vie aujourd’hui ? Vous êtes musicien à plein temps ou vous travaillez ? Vous avez 26 ans ? Vous avez déjà une famille, une amoureuse ou amoureux, etc ? C’est la question « people »…..
J’ai 27 ans. Je suis marié. Je suis intermittent jusqu’au mois de décembre ! Je vais lancer mes concerts, donner des cours de musique à droite à gauche. J’essaie de vivre de ça. Je progresse doucement et sûrement vers l’autonomie.
Qu’est-ce qu’on peut vous souhaiter dans les prochains mois ?
Simplement de la réussite dans mes petites affaires, dans mon entreprenariat. De la réussite dans l’indépendance. Et de la paix.