Le premier album de Weval sortira chez Kompakt début juin et on l’attend avec une vraie impatience comme l’un des mini évènements de la planète (déliquescente selon certains) électro cette année. Weval, c’est pour ceux qui ont raté leurs premiers Eps, un duo néerlandais composé de Harm Coolen et Merijn Scholte Albers, tous deux âgés de moins de 30 ans, qui a été (sacrément) lancé lorsque l’un de leurs premiers morceaux a été récupéré pour servir de bande son à une campagne de pub pour Schweppes. Leur électronique est à la fois précise, exigeante et extrêmement dynamique et accessible. Sur leur dernier single en date, It’ll Be Just Fine/ Grow Up, on assiste pour la quasi première fois à l’éclosion de sonorités funky qui achèvent le processus d’ouverture de leur spectre musical. Weval, c’est de l’electronica ouverte sur le dance club, à la fois trépidante et contemplative, une sorte de tapis (volant) sonore qui vous fait voir du pays tout en traversant, assez souvent, des zones rebondissantes. Le duo, qui réalise des courts métrages, est intéressé par les correspondances cinématographiques et présente des créations qui se veulent comme des expériences narratives mises en musique. On peut ainsi facilement imaginer que leurs morceaux répondent à des scénarios cachés qu’ils s’inventent entre eux en zieutant pour la millième fois un film de Tarantino, l’un de leurs réalisateurs culte. D’après ce qu’on a lu, l’un des membres du duo aime les musiques atmosphériques, tandis que l’autre raffole d’une électro plus bruyante et trépidante. La vérité du groupe se tient au milieu pour le meilleur et le meilleur.
Il faudra bien sûr attendre le 10 juin pour voir si la promesse des débuts est tenue mais on peut déjà avoir une petite idée de la réponse à l’écoute de cet impeccable I Don’t Need It. Possible qu’on tienne avec ces deux types une future grande signature des musiques électroniques et l’un des groupes capables de mettre d’accord les amateurs d’électronique les plus intransigeants et les simples amateurs. Et en plus, ils sont…. très beaux.
Le duo jouera le 6 mai aux Nuits Sonores à Lyon.