La moitié à guitare d’ Arab Strap, Malcolm Middleton, nous avait enchanté (sur disque et sur scène) en 2012 avec un magnifique premier album d’un side-project mi-instrumental, mi-électro, mi-chanté (ce qui fait trois demies, on sait) baptisé Human Don’t Be Angry. L’album naviguait entre bande originale de films, collages nostalgiques et vrais développements mélodiques passionnants, entrecoupés seulement de quelques séquences chantées aussi envoûtantes que tristes. En attendant un sixième album solo qui avait été annoncé l’année dernière et dont le financement semble reposer en partie sur la commercialisation de ce nouveau disque, Human Don’t Be Angry revient dans les bacs sous la forme exceptionnelle (et très jolie) d’un album vinyle pressé à 500 exemplaires et de couleur bleue. Electric Blue, c’est son titre, est en vente en ligne depuis hier ou avant-hier, et comporte 9 titres dont le magnifique Cottage Syndrome, dévoilé la semaine précédente, et qui tient lieu de (long) teaser.
Le morceau est tranquille sur sa première moitié, un peu plus touffu par la suite, mais somptueux par sa construction à triple détente et cette impression de paix éternelle (et un brin crépusculaire) qu’il diffuse. Cottage Syndrome désigne, pour les poètes et les amateurs, le sentiment d’étourdissement que ressent l’homme réfugié (à temps plein, ce qui est le cas de Middleton) dans les hautes terres d’Écosse à l’écart de tout, lorsqu’il revient en ville ou replonge (pour les courses, le boulot, ou ce qu’on voudra) dans la civilisation des hommes. Le morceau est inspiré des aventures de Middleton et de son ami et voisin Gordon Anderson, qui joue notamment pour le Beta Band, tous deux reclus pas très loin de St Andrews, dans la splendide région de la Fife.
Tout ça pour dire qu’Electric Blue est probablement une bonne affaire. On y reviendra.
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