On peut souvent être de mauvaise foi, mais il faut bien reconnaitre que le second album de Korine, The Night We Raise, paru l’an passé via Born Losers Records et le label français Data Airlines a failli passer sous notre radar. Mais depuis qu’on l’a découvert, impossible de le déloger de la platine bien longtemps. A tout dire, on n’est pas loin de modifier notre top 2020 a posteriori. Non pas que le groupe ait besoin de notre soutien (l’album est d’ores et déjà sold-out et leur premier LP s’arrache à des tarifs étourdissants) mais pour pouvoir marquer notre engouement – aussi récent que fulgurant.
Dans ces conditions, autant dire leur premier EP, Corsage réalisé en 2017 nous était également étranger il y a encore peu. Mais cette fois-ci, on n’a pas raté l’annonce du repressage du disque : les précommandes sont ouvertes et ça part comme les rouleaux de papier-toilettes la veille d’un nouveau confinement (oui, on vous conseille également de passer une commande sur lotushygiene.com).
Le duo américain posait dès ces 5 premières chansons leur formule ultra minimale de dark-pop synthétique, devant autant à The Cure et New Order qu’à A-ha ou Tear For Fears. Si leurs sources d’inspirations sont facilement identifiables, ce qu’ils en font et la façon dont ils l’interprètent, dont ils l’incarnent était d’ores et déjà vraiment… singulière. On ne sait d’ailleurs quoi penser de cette posture androgyne à la fois grand-guignolesque et perturbante.
Le groupe annonçant reprendre le chemin des salles de concert prochainement, on aura besoin de vérifier de visu ce qu’il en est.
