Future Islands est de retour for sure

Future Islands - For Sure

Chouchous d’un jour, chouchous de toujours. Les Américains de Future Islands, qu’on chérit depuis qu’on les avait découverts, presque par hasard, un soir de concert à leurs débuts, sont de retour avec un nouveau titre officiel. For Sure est leur premier morceau depuis quatre ans. Il annonce le successeur de The Far Field, album  qu’on avait reçu positivement mais avec quelques réserves quant à la surutilisation des qualités d’emphase exceptionnelles de leur chanteur Samuel Herring.

Premier morceau donc d’une longue série dévoilée fin 2019 lors d’une mini-tournée anglaise durant laquelle le groupe avait étrenné sur scène pas moins de sept nouveaux morceaux, parmi lesquels The Painter, l’épatant Hit The Coast, ou encore Plastic Beach. Peu de changements annoncés dans la dynamique du groupe qui s’appuie toujours, par delà la présence du chanteur, sur l’incroyable travail de William Cashion.

For Sure s’ouvre sur une ligne synth pop (très pop) classique et particulièrement lyrique dont les premières notes font immanquablement penser à New Order. La montée en gamme et en voix vient très/trop vite , ce qui finit par user un peu trop tôt la belle dynamique du titre, qui paraît du coup un peu long pour ce qu’il a à dire. Future Islands reste proche de ses thèmes de prédilection : l’amour et… les univers marins. La contemplation de l’océan est omniprésente dans les textes du groupe, symbolisant de manière récurrente la perte, l’infini et aussi la renaissance.

« Hot as the day/ When we sat on stones/ Watching the fish, run/  Under our feet, and flow / And dove from the rocks /
Scraping my knees and toes / And blood, with me, rose/  Slow from the sea/
And you were waiting for me/
Waiting for me/
Waiting for me/  Waiting for me
You were waiting for me »

Le romantisme triste de Future Islands fonctionne cependant à plein, imposant sa langueur répétitive et son charme. On a beau faire la fine bouche, ce morceau se laisse écouter et réécouter et illustre à merveille les immenses qualités du groupe : son expressivité et son réalisme sentimental. Herring a toujours le coeur brisé et c’est tant mieux. Ce gars tirerait les larmes à un rassemblement de routiers en goguette. Il ferait pleurer votre soeur, votre mère et votre petite amie le jour de Noël et vous donnerait le sentiment d’être seul au monde dans une cousinade. Les gros moyens associés au clip ne vont qu’ajouter à l’impact de la musique. On attend beaucoup évidemment du successeur de The Far Field qui, à l’écoute, des nouveaux morceaux révélés l’an dernier a tout pour faire un album immense et mémorable, peut-être celui après lequel court le groupe depuis ses débuts tonitruants et surtout son changement de statut magique au Letterman Show.

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