Tube de l’été #2 : Our Girl – Something About Me Being A Woman

Our Girl - The good kindAu risque de passer encore une fois pour de (sombres et vieux) mâles blancs concupiscents, notre deuxième tube de l’été est, comme le premier, chanté par une jolie jeune femme. C’est la vie et l’été, mais difficile de résister au premier extrait des Our Girl, dont l’album The Good Kind, est annoncé pour le 8 novembre chez Bella Union. Ce Something About Me Being A Woman est tout bonnement irrésistible et pas seulement parce que la chanteuse du groupe Soph Nathan est l’une des chanteuses les plus craquantes et justes de sa génération.

Le nouveau disque, le deuxième/troisième du groupe après leur double entrée en matière Stranger Today et Bedroom Record (une colllection de démos plus qu’un LP à part entière) il y a cinq ou six ans maintenant, est produit par le grand John Parish, Fern Ford (collègue de Soph Nathan chez The Big Moon) et par la chanteuse elle-même. Le son est clair, met en avant le timbre de voix séduisant et chaud de Nathan, en même temps qu’il nettoie quelque peu l’âpreté électrique des guitares du groupe. Nathan semble avoir remisé sur ce disque ses pédales d’effet et l’usage du delay même si l’ensemble baigne dans une belle irréalité sonique. Ce nouveau disque, à l’image des deux singles lancés en avant-projet, et notamment de notre chouchou Something About Me Being A Woman, bénéficie d’une belle clarté alt.rock, accessible, lisible et chaleureuse. On pense au mélange rêvé de Texas, Sade et… Camp Claude, soit une fusion d’érotisme discret, de charme folk et de fraîcheur indie pop. Le disque (dont on reparlera sûrement) reçoit la visite du couple en vue Marika Hackman/Polly Mackey (Art School Girlfriend) en même temps que d’autres amis de Nathan, dont sa propre petite amie.

Les chansons d’Our Girl parlent des relations amoureuses (entre femmes, souvent), du quotidien et de ce qu’être une femme veut dire mais aussi de la maladie et de la communauté queer. Les textes sont féminins, réflexifs et gentiment poétiques. L’ensemble agit sur nous comme un rêve inquiet, une caresse délicate et actuelle qui permet de mieux faire passer la pilule du monde. Le tout est empreint d’optimisme à l’image de Relief, autre extrait du disque déjà révélé et tout aussi superbe.

Autres tubes de l’été 2024 :
l’été indien de Hope Tala
Canopy de Flora Hibberd, la chaleur folk d’une Anglaise à Paris
Kid Loco, Don Letts et Gaudi célèbrent la mort du Kid !
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La biche en nous d’Astéréotypie
Hard Ton et Chris Conde mettent les gars à genoux
Goune et la Vilerie matent Terminator en VHS
Sandy Denny chante à la maison
Falling Behind de Lazy Day

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