Tube de l’été #10 : l’été indien de Hope Tala

Hope TalaNos tubes de l’été sont masculins et sexués. A moins que la saison ne soit vraiment propice à l’expression du charme des chanteuses…, même si on compte bien 2 ou 3 messieurs parmi nos coups de cœur estivaux, il est bien possible que tout cela repose sur des désirs bien nés et mis en chanson. On risque de terminer ce mois d’août avec la chanteuse par laquelle on aurait rêvé de commencer l’été : la chanteuse londonienne Hope Tala, dont le premier album devrait bien finir par arriver un jour.

La jeune femme (26 ans… tout de même !) a signé 3 ou 4 EPs depuis 2018 et été mise en avant notamment parce que Barack Obama avait placé un de ses morceaux dans sa… playlist. (oui, on a le Président qu’on mérite). Hope Tala est anglaise avec des origines jamaïcaines par son père, irlandaise par sa mère. Elle est tombée dans la musique toute petite et a grandi avec une guitare entre les mains. Elle a fait des études de littérature, a obtenu un beau diplôme avant d’opter en faveur d’une carrière musicale, laquelle lui permet d’exprimer sa sensibilité de femme noire, gay, militante, sur le ton soul et RnB qui sied à l’époque.

Hope Tala est séduisante, compose elle-même ses morceaux, a une tête bien faite et de faux airs de Shana Cleveland de La Luz. Elle chante merveilleusement bien et aligne les singles transgenres totalement craquants à l’image de ce Bad Love God où elle abuse de l’irrésistible combo chemise de nuit/chaussettes blanches et n’hésite pas à laper ses céréales laiteuses à même la table ! L’effet produit est redoutable. La musique oscille entre soul, Rnb, pop et même jazz avec des lignes de contrebasse à l’arrière-plan et une reprise de chant décisive autour des deux minutes trente. C’est à la fois formidablement bien fait et quelque peu attendu, la chanteuse marchant pas mal sur les traces encore chaudes de Nilüfer Yanya, mais en version Bac +5. Hope Tala est si branchée qu’aujourd’hui elle évolue entre Londres et Los Angeles, histoire de parfaire son carnet d’adresses, de profiter de la vie et de trouver le meilleur atelier artistique qui lui permettra de réaliser son premier vrai disque long format.

On en reparlera certainement. Hope Tala ne part pas en vacances avec l’UCPA.

Autres tubes de l’été 2024 :
Canopy de Flora Hibberd
Kid Loco, Don Letts et Gaudi célèbrent la mort du Kid !
La fraicheur mancunienne de Chloe Slater
La biche en nous d’Astéréotypie
Hard Ton et Chris Conde mettent les gars à genoux
Goune et la Vilerie matent Terminator en VHS
Sandy Denny chante à la maison
Our Girl – Something About Me Being A Woman
Falling Behind de Lazy Day

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