Femme du mois : Princess Thailand, héritière (française) de Siouxsie et Kim Gordon

Photo : ©Alexandre Ollier

On avait raté l’an dernier l’entrée en matière de Princess Thailand, groupe toulousain qui signait en novembre 2018 son premier album. On ne se fera pas avoir deux fois en manquant l’occasion de dire du bien du nouveau double single du groupe, composé de deux titres flamboyants et hi-energy (comme on disait dans les années 80) qui rappellent les meilleurs morceaux de la jeune Siouxsie par leurs ambiances mystérieuses et les éruptions volcaniques de Kim Gordon du temps de sa splendeur Sonic (Youth).

En partie recomposé sur les cendres d’un groupe ancien, nommé Sound Sweet Sound, Princess Thailand réunit six musiciens plutôt expérimentés élevés au son du rock psychédélique, à la musique noise et au rock new-yorkais. Le résultat est pétaradant, brutal et joyeusement désordonné, en même temps que l’ensemble dégage une force et un sentiment de maîtrise qui passe tant dans leur nouveau single impressionnant Now/Where que dans son compagnon intitulé Parking. Mais c’est évidemment la voix de la chanteuse, Aniela, qui donne à l’ensemble tout son cachet et tout son intérêt. La voix est parfaite, variée et d’une assurance aussi sauvage dans le craché/chanté punk que dans un registre plus enjôleur ou mélodique. L’ensemble est globalement impressionnant par son impact et son évidence, rappelant aussi, dans un registre plus contemporain et moins arty, l’énergie fondatrice du Silence Yourself des Savages de Jehnny Beth.

Les Princess Thailand s’offrent en octobre une belle tournée qui passe par la Suisse, l’Italie et l’Angleterre, signe que le message circule peu à peu. Ils termineront (ou pas) le 2 novembre du côté d’Annecy. En attendant, on pourra facilement rattraper le temps perdu et revenir à rebours et utilement sur leur production de l’an passé

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