Alors que résonnent encore les superbes mélodies noisy de And I Can’t Breathe Enough, le très réussi premier album de Cosmopaark sorti il y a un peu plus d’un an, le trio noisy bordelais s’est déjà remis au travail, non pas au vert mais à la plage, au Shorebreaker studio landais de Johannes Buff et Pierre Loustaunau. On les avait laissés plein de fougue, débordant d’envie de nous enchanter en traçant un chemin, certes référencé, mais qui proposait aussi de les accompagner dans leur progression créative consistant à digérer petit à petit ces influences majeures qu’il ne s’agissait en aucun cas de renier (bien au contraire) et à personnaliser leurs compositions. Pure Intention, premier extrait d’un EP qui devrait sortir à l’automne est en cela particulièrement convainquant. Bien aidé par le remarquable travail de prise de son et de production des deux acolytes de la côte basque, le morceau nous embarque dans une amplitude digne des plus belles cathédrales soniques avec son chorus vertigineux et ses variations bruitistes qui bâtissent un mur de décibels dans lequel on fonce avec délice en particulier dans une seconde partie de morceau de haute volée.
Dans le clip un rien régressif signé Clément Pelo en personne, chanteur, guitariste et donc vidéaste du groupe, on retrouve le trio noctambule sautant de jeux d’enfants en courses de caddies. Jolie manière d’illustrer un texte où il est question de résilience et du fait qu’il n’est pas toujours possible de trouver de solutions satisfaisantes, ce qui ne doit pas empêcher d’aller de l’avant. A l’écoute de ce nouveau titre, on ne se fait en effet pas trop de souci sur la capacité de Cosmopaark à se projeter et à nous embarquer de plein gré avec eux.
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