The Skin I’m In : la masterclasse (à Vegas) de HiFi Sean et David McAlmont

 HiFi Sean et David McAlmont -The Skin I'm InOn attendait le clip pour évoquer The Skin I’m In, le nouvel extrait tiré du prochain album collaboratif de HiFi Sean et de David McAlmont. Tenir à distance notre excitation et tenir sa langue n’aura pas été simple durant 8 jours tant notre désir de partager était intense. Quasiment deux ans après la livraison du premier single, Bunker To Bunker, dont on avait fait notre titre du mois en juin 2020, débarque ce The Skin I’m In qui procure un frisson instantané dans l’échine et, à vrai dire, dans tout ce qui sur le corps humain peut frissonner.

Le morceau est encore une fois une démonstration miraculeuse de tout ce que peut donner la réunion de ces deux-là : la production millimétrée d’une musique pop, lounge, chill-out, dansante, mélancolique et soul à la fois, précise et anodine, profonde et légère comme un verre de Margarita, mise au service d’une voix qui réconforte, charme, attriste et transporte avec une facilité, une modernité défiant les genres, qui ne cessent de stupéfier. Ces deux-là sont des dieux dans leur domaine, de ces types qui travaillent dans la pénombre des clubs depuis des années et qui produisent du bout des lèvres. Le dernier album en date de McAlmont , The Last Bohemians, est un enchantement composé de chansons originales et de reprises à tomber qui vont de Radiohead au Wild Ones de Suede. Mais c’est la science baléare de Sean Dickson aka Hi-Fi Sean (l’ancien leader des Soup Dragons pour ceux qui aiment ce genre de détails) qui fait la différence ici, insufflant au morceau un souffle iréel qui permet à Mc Almont de livrer aux alentours des 2 minutes 30, un couplet virtuose et à la beauté irradiante.  HiFi Sean fait partie de ces producteurs compositeurs qui bougent à peine le petit doigt pour donner envie de danser. Le rythme est flottant, intime et donne, sur chaque rebond, l’idée qu’il pourrait s’évanouir ou aller remuer ailleurs.

Le texte parle d’histoire, de l’actualité, du monde dans lequel on vit et de la façon dont cette ambiance agit sur nous et façonne les sentiments qu’on éprouve. McAlmont évoque les violences raciales et particulièrement l’agression de George Floyd. Le faire avec une telle délicatesse et un tel sens du smooth est à la fois insensé et divin, irréel et magique. 

Cette union est la plus belle chose qui soit arrivée à l’Angleterre depuis des lustres. Savoir qu’il reste 8 ou 9 chansons encore à découvrir suffit à notre bonheur, quoi qu’il arrive désormais.

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